Toujours grevée par les valeurs financières, la Bourse de Paris termine en net repli après la réouverture de Wall Street sur une note clairement négative. L'indice CAC 40 abandonne en fin de séance 1,1% à 3643,80 points tandis que Londres perd 0,5%, Francfort 0,6%, que le Dow Jones et le Nasdaq cèdent 0,7% à Wall Street.

Les marchés s'inquiètent au sujet du secteur bancaire, alors que le comité de Bâle III se réunit aujourd'hui pour finaliser les nouvelles normes de solvabilité qui seront exigées des banques, afin de limiter l'impact d'une crise systémique.

C'est dans ce contexte que le Wall Street Journal affirme dans son édition du jour que les ' stress tests ' européens ont sous-estimé l'exposition de certaines banques à des emprunts d'Etat à risque.

D'après le quotidien financier, ' certaines banques ont exclu certaines obligations et beaucoup d'entre elles ont réduit le montant de leur exposition en tenant compte de positions 'short' (à la vente, NDLR), des éléments qui ni les régulateurs ni les banques n'ont communiqué au moment de la parution des résultats des tests à la fin du mois de juillet'.

Plus largement, les investisseurs préfèrent prendre leurs bénéfices après plusieurs séances de hausse. Dans leur dernière lettre d'information, les stratégistes d'Amundi disent voir des 'raisons objectives d'être plus prudent', invoquant notamment une 'variabilité des indices boursiers sans véritable tendance'.

'Après les bonnes statistiques de l'emploi américain publiées vendredi dernier, les investisseurs vont maintenant chercher d'autres signes concernant le réchauffement économique...' estime pour sa part un analyste de Barclays Capital.

Seule donnée économique du jour, les commandes industrielles allemandes ne sont pas de nature à rassurer les marchés: elles ont chuté de 2,2% en juillet après avoir augmenté de 3,6% en juin, alors que les économistes prévoyaient en moyenne une hausse d'environ 0,6%.

Minées par les inquiétudes pour leur secteur, les bancaires enregistrent les plus forts replis sur le CAC : Société Générale (-3,8%), Dexia (-3,4%), BNP Paribas (-2,1%) , et Crédit Agricole (-2,8%) qui n'aurait pas comptabilisé la dette souveraine de sa filiale d'assurance, selon le Wall Street Journal.

Toujours sur le CAC40, Bouygues perd 1,6% alors qu'UBS a réduit son objectif de cours sur le titre de 31 à 30 euros tout en réaffirmant sa recommandation 'vente' sur le titre du conglomérat.

Stallergenes est la star du jour : le titre s'adjuge 2%, au lendemain de l'annonce d'un partenariat exclusif au Japon, présentant ' des termes financiers de bon augure ' selon Aurel BGC.

Air France-KLM cède 0,7%, ayant fait état mardi d'un trafic en baisse de 1,2% en août pour des capacités en diminution de 0,9%, laissant un coefficient d'occupation maintenu à un niveau élevé de 84,5%.

Inter Parfums (+0,1%) parvient à résister au recul général des marché, après la publication d'une croissance du résultat opérationnel semestriel plus forte que prévu, à +43% à 21,5 millions contre +37,6% estimé par Gilbert Dupont.

Alstom (-1,1%) a annoncé avoir remporté un contrat de plus de 200 millions d'euros, auprès de Scottish Power Renewables, filiale du groupe énergétique espagnol Iberdrola Renovables.

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