Le CAC40 termine la séance très précisément au niveau où il l'avait entamée, c'est à dire en hausse de +1,1% à 3.767Pts, dans un volume un peu plus consistant que vendredi (3,15MdsE échangés).

Un gros 'gap' de 20Pts reste béant (au dessus des 3.731Pt) et son appartition doit tout à l'envolée des valeurs bancaires cotées à Paris: les opérateurs saluent le 'calibrage' des nouvelles normes en matière de fonds propres et de réserve des établissement de crédit(dites de ' Bâle III '), avec un plafond fixé à 7% (et non pas 9% comme le bruit en avait couru).
La crainte de trop grandes exigences du Comité Bâle III tétanisaient nombre d'analystes, bien conscients qu'une majorité de banques seraient 'hors des clous' et contraintes de lever massivement des capitaux.
La Deutsche Bank va d'ailleurs se procurer rapidement près de 10MdsE, ce qui ne devrait pas poser de problèmes, la Postbank risque en revanche d'avoir des difficultés à séduire les investisseurs.

Le CAC40 fait jeu égal avec Londres(+1,1%) mais devance Milan, Francfort et Amsterdam (+0,8%) puis Madrid (+0,7%).
Wall Street qui avait du retard à combler sur les places européeenes vendredi dernier fait tout son possible depuis l'ouverture mais seul le Nasdaq se détache vraiment avec +1,5% tandis que le Dow Jones bute sur les 10.550Pts et ne gagne plus que 0,6% vers 18H.

Réunis à Bâle ce week-end, les banquiers centraux et régulateurs ont trouvé un accord sur un plan de réforme du secteur bancaire, prévoyant notamment un relèvement des exigences de fonds propres des établissements financiers.

' Les exigences du régulateur sont proche des attentes du marché et les banques disposent d'un délai important pour mettre en place ces nouvelles normes ', explique Aurel BGC.

S'il reconnaît que la nouvelle réglementation pourrait obliger les banques à mettre en réserve une partie de leurs bénéfices, voire à lancer des augmentations de capital, le spécialiste met en évidence ' la fin d'une incertitude réglementaire importante '.

De son côté, la fédération bancaire française dénonce des ' exigences considérables ' et indique que cette ' réglementation constitue une contrainte forte qui pèsera inévitablement sur le financement de l'économie et notamment le volume et le coût du crédit '.

Pourtant, c'est bien la fin de l'incertitude que semble retenir et saluer les marchés puisque le secteur bancaire truste les plus fortes hausses du CAC 40 : Crédit Agricole (+5,75% à 11,6 euros), Dexia (+6,15%), Société Générale (+4,3%), tandis que BNP Paribas s'adjuge 2,1%.

Pour le reste, les recommandations d'analystes font beaucoup parler d'elle aujourd'hui et se posent en ' faiseuses de tendance ', notamment sur le SBF 120.

Porté par une note de Cheuvreux, CGGVeritas grimpe de 6,75%, alors que Lafarge gagne 2,75% à 40,9 euros, suite à une opinion plus favorable de Crédit Suisse et qu'EDF Energies Nouvelles gagne 1,3% à 31,2 euros alors d'Oddo vient de passer à l'achat sur la valeur.

N'oublions pas non plus Hermès International qui pulvérise tous ses records absolus en s'adjugeant 2,5% à 159,5 euros, alors qu'AlphaValue vient de relever son objectif de cours à 100 euros (contre 90,6E), dans le sillage ' d'un premier semestre très satisfaisant '. Prudence toutefois, car ' les spéculations, quant à une cession par la famille détenant 73% du capital, refont régulièrement surface, portant l'action à des niveaux de valorisation excessifs ', estime l'analyste.

Sur le CAC, EADS prend 1,15%, alors que sa filiale Airbus serait en négociation avec les autorités et les compagnies chinoises, pour la vente ferme de 150 appareils, d'une valeur d'environ 16 milliards de dollars au prix catalogue, croit savoir La Tribune.

Du côté des baisses, c'est Ipsen qui se démarque : le titre décroche de 3,7% à 26,2 euros alors que Roche a arrêté la délivrance de son Taspoglutide (GLP-1) dans des essais cliniques menés actuellement aux Etats-Unis, en raisons d'effets secondaires indésirables.
Alstom termine lanterne rouge du CAC40 avec -1,2%, Cap Gemini cède -1,1%.

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