Le repli plutôt modéré de Wall Street (-0,75%) n'a pas permis au CAC40 de redresser sa trajectoire: l'indice parisien cède -1,1% dans un volume singulièrement étroit de 2,65MdsE (malgré le retour des investisseurs US et au lendemain d'une séance totalement creuse).

La thématique des dettes souveraines -au futur incertain s'agissant de pays comme la Grèce ou l'Irlande- a refait surface suite à la parution d'un article dans le Wall Street Journal ce week-end.

L'euphorie des premières séances de septembre s'est dissipée le temps d'un week-end prolongé aux Etats Unis et le 'chiffre du jour' (le seul inscrit au tableau ce mardi) fut particulièrement décevant puisque les commandes à l'industrie allemande ont chuté de -2,2% en juillet (après +3,6% en juin) alors que les économistes prévoyaient en moyenne une nouvelle hausse... d'environ +0,6%.
La remontée de l'Euro au-delà des 1,289$ (avant une correction logique de -1,1% ce mardi vers 1,2725$) risque de ne pas arranger le commerce extérieur de la zone Euro cet été.

L'Euro et les indices boursiers européens (-1% en moyenne) ont surtout pâti d'une lourde correction du secteur bancaire: le comité de Bâle III se réunit aujourd'hui pour finaliser les nouvelles normes de solvabilité qui seront exigées des banques (elles pourraient devoir lever encore plus de 30 milliards rien qu'en Europe).

D'autre part, et c'est l'information clé de ce mardi, le 'Wall Street Journal' affirme que les ' stress tests ' européens ont sous-estimé l'exposition de certaines banques à des emprunts d'Etat à risque.

D'après le quotidien financier new-yorkais, qui a passé au crible les résultats de ces tests de résistance, une poignée d'établissements financiers n'ont pas fourni le tableau aussi détaillé que possible concernant la détention d'obligations d'Etat que réclamaient les autorités.

' Certaines banques ont exclu certaines obligations et beaucoup d'entre elles ont réduit le montant de leur exposition en tenant compte de positions 'short' (à la vente, NDLR), des éléments qui ni les régulateurs ni les banques n'ont communiqué au moment de la parution des résultats des tests à la fin du mois de juillet ', souligne le journal (le Crédit Agricole, par exemple, n'aurait pas comptabilisé la dette souveraine détenue par sa filiale d'assurance).

Conséquence, les valeurs bancaires enregistrent les plus forts replis sur le CAC : la Société Générale chute de -3,85%, Dexia de -3,2%, Crédit Agricole de -2,85% à 10,64E, BNP Paribas -2,2% à 52,75 euros.

Parmi les autres replis marquants, Bouygues perd 1,6% à 32,17 euros alors qu'UBS a réduit son objectif de cours sur le titre de 31 à 30 euros tout en réaffirmant sa recommandation 'vente' sur le titre du conglomérat.

Les parapétrolières subissent également des prises de bénéfices après leur forte ascension des derniers jours: CGG Veritas plonge de -2,85%, sous les 15E et Technip recule de -2,1% à 52,94E.
Les titres en hausse se font rares: Lagardère et EADS grappillent +0,65%, Sanofi-Aventis en 3ème position ne glâne que +0,15%.

Sur le SBF 210, Stallergenes restait la star du jour : le titre s'adjuge 2% au lendemain de l'annonce d'un partenariat exclusif au Japon, présentant ' des termes financiers de bon augure ' selon Aurel BGC.
Thalès et Zodiac complètent le podium avec des gains respectifs de +2,2% et +1,65%... et Casino, 4ème du classement, affichait à peine +1%.


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