La Bourse de Paris évolue toujours en territoire négatif en fin de matinée, alors que les craintes sur un nouvel épisode récessif perdurent, alimentées notamment par des statistiques américaines souvent décevantes.

Vers 12h40, l'indice CAC 40 rétrocède 1,4% à 3.395,9 points. Sur les autres grandes places européennes, c'est également le rouge qui domine : Londres perd 1% et Francfort lâche 0,7%.

' Les craintes de ralentissement économique expliquent une partie de la forte volatilité sur les marchés ', expliquent les analystes d'Aurel.

' De fait, dans les pays émergents ou développés, des signaux sans ambiguïtés de tassement de la croissance sont visibles ', ajoutent-ils.

De quoi mettre sur toutes les lèvres un possible scénario de ' double creux ' (' double dip ')qui impliquerait un nouvel épisode récessif.

Sinon, en Europe, la journée est essentiellement marquée par l'arrivée à expiration du prêt exceptionnel de la BCE au système bancaire pour 442 milliards d'euros.

' Cela ne devrait pas poser de problème même si quelques banques pourraient connaître des difficultés à rembourser, comme les petites banques espagnoles ', jugent les analystes de Barclays Bourse.

Par ailleurs, une nouvelle salve de statistiques devrait être tirée aujourd'hui Outre-Atltantique.

Seront publiés les inscriptions aux allocations chômage hebdomadaire (14h30 ; consensus à 455.000), mais également, à 16h, l'ISM manufacturier pour juin (16h ; consensus à 59), les dépenses de construction pour mai (consensus à -0,8%) et les promesses de ventes dans l'immobilier pour mai (consensus à -14,2%).

Pour le moment, les indices ' futures ' de Chicago laissent augurer une ouverture à la baisse du côté de Wall Street.

Parmi les valeurs parisiennes, seul Ubisoft parvient à véritablement surnager sur le SBF 120 (+6,4% à 6,6 euros) à la faveur d'un relèvement de recommandation de Deutsche Bank.

Une demi-douzaine d'autres valeurs du SBF 120 (Neopost, Remy Cointreau, Silic) parviennent à timidement pointer dans le vert.

Pour le reste, c'est le rouge qui l'emporte très largement.

A l'image de Gecina qui cède 2,3% à 72,7 euros, bien que le groupe immobilier ait confirmé hier son ambition de porter son portefeuille de bureaux à neuf milliards d'euros et celui de ses actifs de santé à un milliard d'euros au cours des trois prochaines années.

Ou encore de Bic qui recule de 1% à 57,6 euro, malgré le soutien d'Aurel, qui estime que le groupe va bénéficier d'une croissance dynamique au 1er semestre, mais surtout de la forte hausse du dollar en 2010.

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