La Bourse de Paris n'en finit plus de chuter, plombée par une salve de mauvaises nouvelles sur la croissance économique mondiale, mais également et par la confiance des consommateurs américains qui vient de reculer plus que prévu.

Ainsi, vers 16h40, l'indice CAC 40 décroche de 3,9% à 3.436,2points, accroissant son recul de 0,5 point de pourcentage en l'espace d'une demi heure. Sur les autres grandes places européennes, ce n'est guère plus engageant, avec Londres qui perd 3,1% et Francfort 3,2%.

La tendance, qui était déjà à la sévère correction, vient de s'aggraver encore sous l'effet d'une mauvaise statistique américaine publiée à 16h.

La confiance du consommateur américain recule plus que prévu en juin, selon l'indice du Conference Board, qui ressort à 52,9 contre 62,7 en mai (précédente estimation de 63,7), alors que les économistes prévoyaient une baisse à 62,8 seulement.

' L'incertitude grandissante et les appréhensions concernant la santé de l'économie et du marché du travail sont les raisons premières de ce brusque revirement ', note le directeur du centre de recherche Lynn Franco.

Cette mauvaise nouvelle vient s'ajouter à la pluie d'inquiétudes qui tombent depuis ce matin sur la ' planète finance ' concernant la croissance économique mondiale et les problèmes de dettes de certains Etats Européens .

Mais ce sont surtout les craintes sur le ralentissement de la croissance chinoise qui contribuent à semer le doute et à nourrir l'hypothèse d'une récession en double creux (' double dip ').

La faute au Conference Board, qui a fait une grosse erreur de calcul sur son indicateur avancé de croissance pour le mois d'avril, qui n'a en fait avancé que de 0,3% contre une progression de 1,7% annoncée en précédente lecture. ' Cette hausse est la plus faible depuis novembre 2009 ', soulignaient ce matin les analystes d'Aurel.

Sur le CAC 40, ce sont les valeurs cycliques et surtout les ' bancaires ' qui font les frais du déferlement des ' peurs ' conjoncturelles: ainsi, Crédit Agricole dévisse de 7,5%, Axa de 7%, Société Générale de 6,9% et BNP Paribas de 6,8%.

Les dégagements plombent tout aussi fortement le secteur automobile (-6,5% pour Peugeot et -6,3% pour Renault), l'énergie (-5,5% pour Technip) et la construction (-5,8% pour Vinci, -5,7% pour Lafarge).

Sur le SBF 120, Vilmorin est le seul rescapé : le titre progresse de 3,7% à 67,4 euros, après avoir anticipé une croissance soutenue de son activité au cours du 4ème trimestre 2009-2010 (avril à juin), ainsi que sur l'ensemble de l'exercice.

Eutelsat limite son recul (-0,3% 26,9 euros) grâce aux propos encourageants des analystes de HSBC.

Enfin, Ipsen poursuit sa dynamique baissière des derniers jours: le titre recule de 3,2% à 25,4 euros, alors qu'Aurel s'inquiète des incertitudes concernant les effets secondaires induits par le taspoglutide, destiné à lutter contre le diabète de type 2.

De l'autre coté de l'Atlantique, les indices boursiers américains virent aussi au rouge écarlate : le ' Dow ' lâche 2,5%, le ' S&P ' perd 2,7% et le Nasdaq cède 3,1%.

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