Après avoir aligné deux séances de hausse, la Bourse de Paris devrait poursuivre sa progression vendredi matin, dans l'espoir que les chiffres de l'emploi qui paraîtront cet après-midi aux Etats-Unis confirment le ralentissement du marché du travail américain.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - avance de 13,5 points à 7720 points, laissant entrevoir un début de séance favorable.

Après quatre semaines d'intenses turbulences, le marché parisien semble plus apaisé depuis le début de la semaine, mais reste fragilisé par l'incertitude entourant l'issue du second tour des législatives de dimanche.

A ce stade de la semaine, le CAC 40 affiche toutefois un gain hebdomadaire de près de 3%.

'A moins d'une erreur importante des sondages, la situation politique en France devrait être un peu moins un marqueur du CAC 40 dans les prochaines séances', juge Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet Asset Management.

'C'est logique: en moyenne, plus de 60% du chiffre d'affaires des grandes entreprises de la cotation est réalisé à l'étranger', explique-t-il.

'Cela permet de relativiser l'effet immédiat des élections législatives sur le business de ces sociétés', conclut l'analyste.

Dans une note de stratégie publiée hier, les stratèges de Morgan Stanley considèrent qu'il est le bon moment pour faire l'achat d'actions françaises en vue d'un éventuel 'rally' de soulagement suite au scrutin de dimanche.

Au Royaume-Uni, la victoire sans surprise des travaillistes à l'issue des élections générales tenue hier, qui met fin à 14 ans de règne conservateur, est accueillie sans émotion par les marchés.

La prudence devrait néanmoins limiter les prises de positions tranchées à quelques heures de la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, susceptibles d'influencer les prochaines décisions de la Fed.

Le marché américain du travail décélère lentement mais sûrement depuis quelques mois, ce qui pourrait inciter la banque centrale à préciser bientôt son calendrier de baisses de taux.

Le consensus table sur un ralentissement des créations de postes non-agricoles à 190.000 en juin, assorties d'un taux de chômage inchangé à 4%.

Si les investisseurs n'auront d'yeux que pour les statistiques de l'emploi aux Etats-Unis, ils scruteront tout de même les chiffres de la production industrielle en Allemagne, puis des ventes au détail en zone euro, attendus dans la matinée.

Alors que la Bourse de New York était fermée hier pour la fête nationale d'Independence Day, les marchés d'actions s'apprêtent eux aussi à terminer la semaine sur des scores positifs.

Sur cette semaine écourtée pour cause de jour férié, le Dow Jones affiche à ce stade une petite progression de l'ordre de 0,5% depuis lundi, tandis que le Nasdaq s'adjuge une hausse plus convaincante de 2,5%.

Sur le marché obligataire européen, le rendement de l'OAT française à dix ans se détend à 3,27% après le succès des adjudications du Trésor menées hier.

Celui du Bund allemand évolue toujours autour de 2,60%, ce qui donne un 'spread' stable autour de 67 points, synonyme d'un recul de la prime de risque associée aux actifs français.

Le marché pétrolier se dirige pour sa part vers un quatrième semaine de gains consécutif, soutenu notamment par l'annonce mercredi d'un recul des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent consolide pour le moment de 0,3% à 87,1 dollars le baril tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,2 à 83,7 dollars.

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