(Commodesk) À l'issue du Conseil de gouvernement, les ministres malgaches des Finances et du Commerce ont souligné la nécessité "d'importer 20.000 tonnes de riz blanc pour constituer les stocks de sécurité et de régulation en cette période de soudure".

Le riz est repiqué et pousse entre novembre et mars à Madagascar. Durant cette étape, la production est consommée et il faut puiser dans les réserves, c'est la période dite de soudure. Estimant que ses prévisions d'importations n'étaient pas suffisantes pour les 20 millions d'habitants, le gouvernement à appelé le secteur privé à importer entre 100 et 150.000 tonnes de riz blanc.

Une pénurie ou une inflation auraient de graves conséquences dans ce pays en crise depuis mars 2009. Or cette décision pourrait avoir un impact direct sur les producteurs locaux car le riz importé est négocié voire subventionné par les pays asiatiques et, par conséquent, moins cher que le riz cultivé sur place. Avec une consommation de riz estimée selon un rapport de l'Organisation des Nations-unies à 133 kg par an et par personne, le pays est régulièrement obligé de faire appel à des importations massives alors qu'il a été en autosuffisance alimentaire et exportateur net de riz jusque dans les années 70.