SEOUL - Le ton est encore monté hier entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, Donald Trump menaçant cette dernière de représailles sans précédent en cas d'attaque sur les Etats-Unis ou leurs alliés.

Pyongyang a annoncé un projet de tirs de missiles vers l'île de Guam, un territoire américain dans le Pacifique.

Trump a visé plus particulièrement le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. "Il a manqué grandement manqué de respect à notre pays. Il a dit des choses horribles. Et avec moi, il ne va pas s'en tirer comme ça. Il s'en est tiré pendant longtemps, entre lui et sa famille. (...) Mais la donne a changé", a-t-il dit.

Il a déclaré en outre que ses propos sur la Corée du Nord, qu'il a menacée de "feu" et de "fureur" mardi , n'étaient peut-être pas "assez durs".

"Voyons ce qu'il fait avec Guam. Il fait quelque chose à Guam, ce sera un événement jamais vu jusqu'alors, ce qui arrivera en Corée du Nord", a dit le président américain à la presse dans le New Jersey.

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a dit favoriser une approche diplomatique à la menace nord-coréenne, jugeant qu'une guerre serait "catastrophique".

Interrogé sur la préparation des Etats-Unis en cas d'acte hostile du régime de Pyongyang, il a répondu: "Nous sommes prêts."

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NAIROBI - L'Union européenne a délivré hier un satisfecit aux autorités kényanes pour l'organisation de l'élection présidentielle qui a vu la victoire du chef de l'Etat sortant Uhuru Kenyatta, une appréciation dénoncée par l'opposant Raila Odinga qui a évoqué des fraudes "massives" et l'usage de faux documents. Dans une évaluation préliminaire, la mission européenne d'observation électorale a déclaré n'avoir détecté aucun signe de "manipulation centralisée ou locale" lors du scrutin de mardi.

L'opposant Raila Odinga, qui a dénoncé dès mercredi une fraude "massive et généralisée", a contesté l'appréciation faite par l'instance européenne, affirmant que les feuilles de résultats de la plupart des 20.000 bureaux de vote mises en ligne sur le site de la commission électorale sont des faux.

L'opposition a réclamé qu'Odinga soit déclaré vainqueur de ce scrutin, revendiquant 300.000 voix d'avance.

Des centaines de partisans de Raila Odinga, principalement des jeunes gens, sont descendus dans les rues de la ville de Kisumu, fief de l'opposition, suivis par des policiers anti-émeutes, a constaté un journaliste de Reuters.

La police a procédé à des tirs à balles réelles et a fait usage de gaz lacrymogènes contre des partisans de l'opposition dans un quartier de Nairobi. Quatre personnes sont mortes dans des violences mercredi.

Le département d'Etat américain a exhorté hier les candidats à l'élection présidentielle au Kenya d'attendre "pacifiquement et patiemment" les résultats officiels, attendus aujourd'hui.

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GENEVE - Dix-neuf Somaliens et Éthiopiens ont probablement péri noyés au large du Yémen hier lorsqu'un passeur de migrants a forcé les 180 passagers de son embarcation à se jeter à la mer, rapporte l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Cette dernière avait dans un premier temps évoqué un bilan de 55 morts.

L'OIM a rapporté mercredi qu'une cinquantaine de jeunes Somaliens et Éthiopiens avaient été "délibérément noyés" lorsqu'un passeur avait contraint les 120 passagers de son embarcation à se jeter à la mer à l'approche des côtes du Yémen.

Vingt-neuf cadavres se sont échoués mercredi sur les côtes tandis que 27 personnes sont parvenues à rejoindre le rivage sains et saufs.

"Les passeurs ont paniqué. Au fond, ils poursuivent leurs activités en tuant des gens", a-t-il ajouté, reconnaissant que le renforcement des contrôles navals le long des côtes pouvait avoir des effets désastreux.

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DAKAR - Des affrontements entre des manifestants et la police ont fait au moins 27 morts, dont trois policiers, en République démocratique du Congo (RDC), a rapporté hier Human Rights Watch.

La plupart des victimes se trouvaient à Kinshasa, où des membres de la secte séparatiste chrétienne Bundu dia Kongo (BDK) manifestaient contre le gouvernement de Joseph Kabila et ont attaqué une prison lundi.

La secte BDK est influente dans le sud-ouest de la RDC, où elle rêve de rétablir le royaume Kongo, qui a prospéré pendant plusieurs siècles à l'embouchure du fleuve Congo et a connu son apogée au XVIe siècle avant l'arrivée des colonisateurs européens.

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AMSTERDAM - La police néerlandaise a interpellé deux suspects dans le cadre de l'enquête sur les oeufs contaminés par l'usage d'un insecticide potentiellement toxique dans l'industrie des poules pondeuses aux Pays-Bas.

Des millions d'oeufs ont d'ores et déjà été retirés des rayons dans des supermarchés de plusieurs pays européens après la découverte de résidus de fipronil - un insecticide utilisé contre les puces et les acariens - dans des oeufs mis en vente en Belgique et aux Pays-Bas.

Le parquet d'Amsterdam indique dans un communiqué que des perquisitions ont été menées dans huit sites aux Pays-Bas et en Belgique et que des véhicules, des propriétés et des relevés de comptes bancaires ont été saisis.

Les suspects interpellés sont des directeurs de la société néerlandaise Chickfriend, qui est au coeur du scandale. Ils sont soupçonnés de détention de produits interdits et de menace à la santé publique.

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PARIS - Hamou Benlatrèche, le principal suspect de l'attaque qui a blessé six militaires hier à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), est un Algérien inconnu de la justice et des services de renseignement, a-t-on appris de sources policières.

L'homme interpellé hier n'avait pas de "fiche S", à l'instar de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui a foncé sur la foule au volant d'un camion à Nice le 14 juillet 2016, ou plus récemment de Karim Cheurfi, l'assassin du policier Xavier Jugelé sur les Champs-Elysées fin avril.

Il n'était pas non plus connu de la justice.

Blessé par balles lors de son interpellation, le suspect était toujours hospitalisé hier et n'avait pas pu être interrogé par les enquêteurs.

Sa dernière adresse connue était à Bezons (Val-d'Oise), une commune limitrophe de celle de Sartrouville, dans les Yvelines, où se trouve une importante communauté salafiste. Mais Hamou Benlatrèche ne présentait pas signe de radicalisation, selon son entourage.

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PARIS - Le sénateur centriste du Rhône Michel Mercier, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet national financier sur des soupçons d'emplois fictifs, a été entendu mercredi par les enquêteurs, a-t-on appris hier de source proche du dossier.

L'ancien ministre de la Justice a été entendu dans le cadre d'une audition libre par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a précisé cette source, confirmant une information de France Inter.

Nommé le 2 août au Conseil constitutionnel en remplacement de Nicole Belloubet, désormais garde des Sceaux, Michel Mercier a renoncé mardi à y siéger en raison de cette enquête.

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MARSEILLE - L'incendie qui s'est déclaré hier en fin d'après-midi près de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône), à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Marseille, a été fixé dans la soirée, a-t-on appris auprès des secours.

"Tous les moyens sont mis en oeuvre pour endiguer définitivement la propagation du feu", a expliqué la préfecture du département dans un communiqué.

Le feu s'est déclaré peu après 18h00 (16h00 GMT) dans une zone proche d'un camping, où 400 personnes ont été évacuées par précaution, de même que des habitations situées dans le secteur du lieu-dit de La Mérindole.

De même source, on précise que les campeurs et les habitants ont pu regagner leur domicile ou leur lieu de villégiature. L'incendie a parcouru plus d'une quarantaine d'hectares de forêt, attisé par un vent violent.