MADRID, 2 décembre (Reuters) - La 25e conférence des Nations Unies sur le climat (COP25) s'est ouverte lundi à Madrid pour deux semaines, alors que les appels en faveur de mesures politiques décisives contre le réchauffement se font de plus en plus pressants.

Les discussions ont débuté dans un contexte marqué notamment par la multiplication des feux de forêts de lArctique à Australie, en passant par l'Amazonie et des catastrophes météorologiques.

Pour Micha Kurtyka, ministre polonais du Climat qui a dirigé la COP24 de Katowice, en décembre dernier, les jeunes générations ont pris conscience de l'urgence de la situation.

"Peut-être le monde n'évolue-t-il pas encore au rythme que nous souhaitons, mais les jeunes me donnent bon espoir", a-t-il déclaré lors de la cérémonie d'ouverture. "Ils ont le courage de prendre la parole et de nous rappeler que cette planète nous a été léguée par nos parents et que nous devrons nous aussi la léguer aux générations futures."

La conférence devait avoir lieu au Chili, mais Santiago a renoncé à son organisation en raison d'une grave crise sociale.

Elle doit permettre de prendre les dernières mesures nécessaires au respect des engagements pris à Paris en 2015. L'accord, censé maintenir l'augmentation moyenne de la température mondiale aussi près que possible de 1,5 °C, entrera dans une phase décisive l'année prochaine.

"Nous sommes maintenant confrontés à une crise climatique globale", a souligné dimanche António Guterres, secrétaire général de lOnu, lors de la conférence de presse organisée à Madrid à la veille de l'ouverture de la COP25.

"Le point de non-retour n'est plus à l'horizon. Il est en vue et fonce vers nous. Notre guerre contre la nature doit cesser. Et nous savons que c'est possible, a-t-il poursuivi, ajoutant que la communauté scientifique avait fourni toutes les données nécessaires pour y parvenir.

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), lhumanité doit atteindre la neutralité en carbone d'ici 2050 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% par rapport aux niveaux de 2010 d'ici 2030. (Matthew Green et Jake Spring, version française Jean-Philippe Lefief, édité par Sophie Louet)