Paris (awp/afp) - La croissance du secteur manufacturier en France a ralenti en septembre, en raison notamment d'un tassement de la production, qui a connu sa plus faible hausse depuis deux ans, selon l'indice PMI publié lundi par la société IHS Markit.
Cet indice, qui mesure la performance globale du secteur sur la base d'une enquête auprès de 400 entreprises opérant en France, et très surveillé par les marchés, s'est établi à 52,5 points contre 53,5 points en août.
L'indice, qui avait augmenté durant l'été, retrouve ainsi "sa valeur de juin, soit son plus faible niveau depuis février 2017", rappelle dans un communiqué IHS Markit, qui évoque un "rythme de croissance décevant".
L'activité reste néanmoins en territoire positif. Cette dernière est en effet considérée en expansion lorsque l'indice se situe au-dessus de la barre des 50 points et en contraction lorsqu'il est en dessous.
Les mauvais résultats de septembre s'expliquent, selon IHS Markit, par la très faible hausse des volumes de production, mais aussi par la faible croissance des nouvelles commandes, freinée par un recul des ventes à l'export.
Selon les entreprises interrogées par le cabinet économique, les tensions commerciales mondiales, notamment entre la Chine et les Etats-Unis, ont pesé sur le niveau de la demande en provenance des pays hors zone euro.
"Parallèlement, les délais de livraison de matières premières se sont de nouveau fortement allongés, témoignant d'importantes tensions sur les chaînes d'approvisionnement", souligne Markit.
L'aspect favorable de cette enquête réside dans une nouvelle hausse des effectifs. "L'insuffisance des ressources disponibles" a en effet "conduit les fabricants français à recruter de la main d'oeuvre supplémentaire au cours du mois", détaille le communiqué.
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