ANKARA, 22 décembre (Reuters) - Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que la Turquie ne pourrait faire face à une nouvelle vague de réfugiés en provenance de Syrie, où il affirme que plus de 80.000 personnes ont fui les bombardements russes et syriens contre Idlib.

Le président turc, qui s'exprimait lors d'une cérémonie de remise de prix à Istanbul, a assuré que ces personnes faisaient route vers la Turquie.

Il a précisé qu'une délégation turque se rendrait lundi à Moscou pour faire le point de la situation en Syrie et qu'Ankara se déterminerait en fonction du résultat de ces entretiens, qui visent notamment à une cessation des bombardements contre la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, ultime bastion des djihadistes et rebelles.

Les forces gouvernementales syriennes, appuyées par l'armée russe, ont gagné du terrain après une semaine de violents combats dans le nord-ouest de la Syrie, entraînant un vaste exode de civils, ont rapporté dimanche des habitants.

Les frappes aériennes se sont intensifiées contre les villages et villes autour de Maarat Al-Nouman, l’une des plus grandes villes de la région d’Idlib, que plusieurs milliers de personnes ont fuie.

Des appareils russes ont bombardé un convoi de civils qui fuyaient la ville en voiture, selon des vidéos postées sur internet dont Reuters n'a pu confirmer l'authenticité. Les services de secours ont fait état d'au moins huit morts, dont trois femmes et deux enfants.

Samedi, l'aviation russe a pilonné un marché, à Saraqeb, à l'est d'Idlib, faisant huit morts et des dizaines de blessés, selon deux habitants et un secouriste.

Les forces du régime de Damas et leurs alliés russes assurent ne pas viser les zones civiles et ne frapper que les bastions djihadistes et rebelles dans cette région qui abrite près de trois millions de personnes. (Tuvan Gumrukcu;)