SEFE - abréviation de Securing Energy for Europe - est l'ancienne division allemande de la société russe Gazprom, nationalisée par le gouvernement de Berlin l'année dernière pour un coût de plusieurs milliards d'euros.
Supervisée par le ministère allemand de l'économie, la SEFE a intensifié ses efforts pour s'approvisionner en GNL, principalement aux États-Unis et au Moyen-Orient dans un premier temps, afin de remplacer le gaz russe dont elle dépendait auparavant.
Elle s'approvisionne également en volumes plus importants livrés par gazoduc en mer du Nord.
Le directeur général Egbert Laege a déclaré que les 30 % de GNL seraient en hausse par rapport aux 10 % de l'année dernière et dépasseraient les 20 % initialement prévus pour 2023, car l'entreprise a réussi à se défaire de ses anciens liens avec la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine.
"Je suis convaincu que nous atteindrons l'objectif de 30 %", a-t-il déclaré aux clients et à la presse lors du salon européen E-World à Essen.
Les premiers contrats de GNL à long terme, généralement d'une durée de 20 ans, seront également signés cette année, a-t-il déclaré, après que la crise de l'approvisionnement de l'année dernière a contraint SEFE et son homologue Uniper à se tourner vers des marchés de GNL au comptant coûteux.
Selon M. Laege, les parts de marché de SEFE dans le secteur du gaz s'élèvent à 5-10 % en Europe et à 15 % en Allemagne. SEFE fournit des services à 500 gros clients et emploie 1 500 personnes dans les principaux centres urbains et à l'étranger.
Selon les règles de l'UE liées à la tutelle de l'État, la part de l'État dans SEFE ne doit pas dépasser 25 % après 2028, ce qui, selon M. Laege, est faisable du point de vue actuel.
Lors du salon, SEFE a annoncé le changement de nom de deux filiales - la société de stockage de gaz astora et la société de négoce et de vente en gros Wingas - afin de les placer sous l'égide unifiée de SEFE.
Un repositionnement stratégique entraînera une restructuration des activités liées à l'approvisionnement, au commerce, au stockage et à la distribution du gaz, tout en intégrant des objectifs visant à passer à long terme à des énergies non fossiles telles que l'hydrogène, a déclaré M. Laege (article rédigé par Vera Eckert, édition de Kirsten Donovan et Jane Merriman).
