Le Ministère public de la Confédération (MPC) a repris la procédure entamée par le Secrétariat d'État à l'économie (SECO), a-t-il indiqué dans un communiqué mardi.

Le SECO est l'organe responsable de la surveillance des sanctions et le ministère public est appelé à intervenir lorsque des violations plus graves sont suspectées.

C'est la première fois que l'OAG déclare publiquement qu'il examine les activités d'entreprises soupçonnées d'enfreindre les restrictions adoptées par la Suisse.

"Le SECO a demandé au Ministère public de la Confédération de reprendre les procédures menées par le SECO dans deux cas", ajoute le communiqué.

Le SECO a demandé au Ministère public de la Confédération (MPC) de reprendre les procédures menées par le SECO dans deux cas, en précisant qu'il entamait une procédure dans un cas et qu'il s'était désisté dans le second, l'affaire n'ayant pas été jugée "particulièrement importante".

L'OAG n'a pas divulgué de détails sur l'entreprise concernée, affirmant que la présomption d'innocence s'appliquait.

L'année dernière, la Suisse a été critiquée pour ne pas avoir fait assez pour empêcher les Russes de cacher de l'argent dans les banques suisses. Ces dernières semaines, elle a intensifié ses efforts pour sévir contre les entreprises et les particuliers qui utilisent le pays neutre pour contourner les sanctions imposées à la Russie.

Le SECO, qui enquête sur plusieurs cas de violations présumées des sanctions par des entreprises suisses via des filiales à l'étranger, a déclaré le mois dernier qu'il avait mis en place une équipe spécialisée dans les enquêtes et l'application des sanctions.

Environ 7,7 milliards de francs suisses d'actifs avaient été gelés à la fin de l'année dernière, ce qui ne représente qu'une fraction des 150 milliards de francs d'argent russe qui, selon les estimations, se trouvent dans les banques suisses.

Plus tôt dans la journée de mardi, le SECO a déclaré que 240 violations potentielles des sanctions lui avaient été signalées depuis l'invasion, actualisant ainsi ses derniers chiffres.

Cela a conduit à l'ouverture de 49 procédures, avec des sanctions dans 10 cas.