"Alors que le monde devient de plus en plus numérique, la Banque, à l'instar de nombreuses autres banques centrales, étudie la possibilité d'une version numérique de la monnaie nationale du Canada", a déclaré la banque centrale dans un communiqué. La consultation se poursuit jusqu'au 19 juin.

Les banques centrales du monde entier étudient des versions numériques de leur monnaie afin de ne pas laisser les paiements numériques au secteur privé, alors que le déclin de l'argent liquide s'est accéléré dans certains cas en raison de la pandémie de grippe aviaire COVID-19.

La Chine est le chef de file des pays qui développent des monnaies numériques de banque centrale (CBDC), même si l'adoption de ces monnaies n'en est qu'à ses débuts. Les banques centrales du Japon, du Brésil et de l'Australie ont également pris des mesures pour lancer un jeton numérique.

Aux États-Unis, les décideurs politiques sont divisés, le gouverneur de la Réserve fédérale Christopher Waller faisant partie des sceptiques.

"Un dollar canadien numérique permettrait aux Canadiens de toujours disposer d'une option de paiement numérique officielle, sûre et stable émise par la banque centrale du Canada", a déclaré la BdC.

La banque a toutefois précisé qu'un dollar canadien numérique n'était pas nécessaire à l'heure actuelle et que toute décision d'en émettre un devrait être prise par le parlement et le gouvernement du Canada.

"Si un dollar canadien numérique est émis à l'avenir, la Banque continuera de fournir des billets de banque à ceux qui le souhaitent. "Les espèces n'iront nulle part.

Pierre Poilievre, le chef de file des conservateurs de l'opposition canadienne, a déclaré qu'il interdirait à la Banque du Canada d'émettre une CBDC s'il devenait premier ministre.

Les libéraux au pouvoir ont le soutien des néo-démocrates de gauche pour maintenir le gouvernement minoritaire du Premier ministre Justin Trudeau au pouvoir jusqu'à l'automne 2025, à moins que des élections ne soient déclenchées plus tôt.