La Fed, plutôt "dovish", observe Véronique Riches-Flores
Si le message est clair, il n'est pas pour autant "hawkish", analyste-t-elle. "La Fed ne voit pas de nécessité de faire davantage et on la comprend compte-tenu de l'étroitesse de ses marges de manœuvre d'une part et de l'absence d'urgence d'agir dans un contexte globalement porteur sur le front des conditions financières", poursuit Véronique Riches-Flores.
J. Powell s'est néanmoins montré prudent et flexible quant à l'idée de devoir changer de diagnostic le cas échéant, dans un sens comme dans un autre, affirmant néanmoins que la Fed n'avait pas de perspective de remontée de ses taux directeurs à ce stade.
L'ensemble est apparu au bout du compte plutôt "dovish" se résumant en définitive par un repli des taux à deux ans à 1,60 % après une très brève remontée et des baisses plus marquées des taux à 10 et 30 ans à respectivement 1,78 % et 2,26 %.
Le dollar, brièvement soutenu par le communiqué, a également fini par effacer ses gains de la semaine, à 97,3 pour l'indice ICE, quand l'euro remontait à 1,115 dollar. Signe du peu de conviction du changement de cap de la Fed, l'or terminait également la séance sur un gain de 0,5 %.
Il faudra à l'évidence davantage que des supputations pour convaincre les marchés d'un changement radical d'environnement de taux d'intérêt, conclut l'économiste.