par Eric Salliot

MONTE-CARLO, 19 avril (Reuters) - Rafael Nadal, tête de série numéro trois, est toujours en mesure de remporter un neuvième titre consécutif au Masters 1000 de Monte-Carlo mais il a tremblé sur ses bases vendredi en quart de finale.

Le Bulgare Grigor Dimitrov, 34e joueur mondial, n'est pas passé loin d'un succès historique mais, gêné par des crampes, a dû céder 6-2 2-6 6-4.

Samedi, en demi-finale, Rafael Nadal affrontera le Français Jo-Wilfried Tsonga, tête de série n°6. La seconde affiche mettra aux prises le numéro un mondial, Novak Djokovic, et l'Italien Fabio Fognini, tombeur de Richard Gasquet (7-6 6-2).

La performance de Grigor Dimitrov, présenté depuis plusieurs années comme une future star du tennis mondial, n'est pas anodine: depuis 2008, Rafael Nadal n'avait perdu que deux sets sur le Central du Monte-Carlo Country Club.

"C'est normal d'avoir un match dur à ce stade de la compétition", a minimisé l'Espagnol, longtemps éloigné des courts par des blessures tenaces au genou.

"J'ai livré un super premier set mais je n'ai pas joué pendant sept mois et on peut perdre de l'intensité. J'ai besoin de temps pour retrouver le bon rythme. A 4-4, j'étais nerveux mais c'est normal."

"Je devais accepter que mon adversaire joue bien", a ajouté l'ancien numéro un à l'ATP. "Au final, je m'estime chanceux, je suis qualifié, j'ai trouvé les solutions au bon moment."

Le Majorquin a connu des problèmes sur sa mise en jeu. Ses bandages dans le dos offrent peut-être un début d'explication.

"On a tous des problèmes. Que ce soit au dos, à l'épaule ou au coude", a dit Rafael Nadal. "Après ma tournée en Amérique du Sud, je me suis arrêté deux semaines car mon genou avait besoin de soins. Le corps doit s'adapter à la compétition."

En demi-finale, Rafael Nadal visera une 46e victoire consécutive à Monte-Carlo face au Français Jo-Wilfried Tsonga, huitième mondial, qui atteint le dernier carré d'un Masters 1000 sur terre battue pour la première fois de sa carrière.

Pour ce faire, il s'est offert un succès convaincant (2-6 6-3 6-4) face au Suisse Stanislas Wawrinka tête de série n°13 et impressionnant vainqueur la veille de l'Écossais Andy Murray, deuxième mondial.

"Je n'ai affronté Jo qu'une fois sur terre battue, c'était en coupe Davis, en 2011, et on ne peut pas juger", a expliqué Rafael Nadal. "Je l'ai vu décrocher une fantastique victoire face à Wawrinka. Ça va lui donner une grande confiance."

Rafael Nadal et Jo-Wilfried Tsonga se sont rencontrés dix fois et l'Espagnol mène par sept victoires à trois. Les trois succès du Français ont eu lieu sur dur ou sur gazon (voir ).

DJOKOVIC-FOGNINI, L'AUTRE AFFICHE

Alors qu'il avait peiné lors de ses deux premiers matches, Novak Djokovic s'est montré rayonnant face au Finlandais Jarkko Nieminen, 49e mondial. Le Serbe a signé un succès assez facile (6-4 6-3), notamment grâce à de bons déplacements.

"Les nouvelles sont très positives, ma cheville ne m'a pas ennuyée aujourd'hui", a déclaré Novak Djokovic qui s'était blessé une semaine avant le début du tournoi et avait longtemps laissé planer le doute sur sa participation.

"Jarkko est un client: il a battu Raonic et Del Potro 7-6 au 3e set. Ce que j'ai montré aujourd'hui m'encourage. J'ai clairement élevé mon niveau. Je suis content d'avoir finalement participé à ce tournoi. Ce fut une décision collective, avec toute mon équipe", a-t-il dit.

Samedi, Novak Djokovic se mesurera à Fabio Fognini, 32e mondial, qui a pris le dessus sur Richard Gasquet.

Emoussé physiquement, le numéro deux français est apparu démuni sur le central monégasque où il avait joué les demi-finales en 2005 et les quarts en 2007.

Dans le jeu décisif de la première manche, il a été dominé 7-0. Très vite breaké dans le deuxième set, il l'a cédé 6-2 au terme d'un match de moins d'une heure et demie sur une énième faute, un revers dans le filet. (voir ). (Edité par Simon Carraud et Henri-Pierre André)