TUNIS - Emmanuel Macron a entamé cet après-midi une visite d'Etat en Tunisie pour apporter son soutien à une "trajectoire" démocratique "irréversible" et promettre un effort supplémentaire de la France notamment en matière d'investissements et d'aide à l'employabilité des jeunes.

"Je sais que la Tunisie traverse des difficultés économiques et sociales, et que le chemin vers une démocratie aboutie et fonctionnelle peut paraître long à certains", souligne le chef de l'Etat français dans une interview accordée aux quotidiens tunisiens Al Chourouk et La Presse. "Mais la dynamique est lancée et la volonté est là pour rendre cette trajectoire irréversible."

La Tunisie, dont la France est le premier partenaire économique et commercial, est le berceau du mouvement des "Printemps arabes" en 2011 et est considérée comme un modèle de transition démocratique.

Mais les difficultés économiques - taux de chômage de 15% allant jusqu'à 30% chez les jeunes diplômés, inflation de 6% fin 2017 - couplées aux baisses de dépenses publiques demandées par les bailleurs internationaux, a nourri un fort ressentiment au sein de la population. Des manifestations violentes ont éclaté au début de l'année pour protester contre les mesures d'austérité.

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WASHINGTON - Donald Trump s'est posé cette nuit en président rassembleur, appelant démocrates et républicains à travailler ensemble, sans pour autant renoncer à sa ligne dure sur l'immigration ni à la construction d'un mur à la frontière mexicaine.

Avant ce discours sur l'état de l'Union, le premier prononcé par Trump depuis sa prise de fonction, certains démocrates avaient pourtant espéré que le président lâche du lest sur le dossier de l'immigration, en vain.

"Ce soir, je lance un appel en direction de tous afin que nous mettions nos divergences de côté pour trouver un terrain d'entente et réaliser l'unité que nous devons au peuple qui nous a élus pour qu'on le serve", a déclaré le président américain.

Déterminé à conserver le soutien des Américains les plus conservateurs, Trump n'a pas dévié de son cap, qu'il s'agisse de la construction du mur ou du durcissement de la législation sur l'immigration.

Cependant, son ton relativement sobre et mesuré a été salué par l'opinion publique. Selon un sondage CNN/SSRS réalisé après la retransmission du discours, 48% des personnes interrogées ont jugé l'allocution de manière "très positive", et 22% de manière "plutôt positive".

WASHINGTON - Donald Trump a par ailleurs signé cette nuit un décret pour maintenir ouvert le camp de détention controversé de Guantanamo que son prédécesseur Barack Obama avait vainement tenté de fermer car il le jugeait contraire aux valeurs américaines.

Le président américain avait annoncé sa décision dans son discours sur l'état de l'Union, soulignant qu'il tenait ainsi une promesse de campagne.

Le camp, situé sur la base navale américaine de la baie de Guantanamo, à la pointe orientale de Cuba, a été inauguré sous la présidence de George W. Bush pour regrouper les "ennemis combattants" capturés dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme" déclarée après les attentats du 11 septembre 2001.

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PARIS - Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a décidé de retirer son mandat au PDG de Radio France Mathieu Gallet, après sa condamnation en première instance pour favoritisme.

La décision du gendarme de l'audiovisuel, qui sera effective au 1er mars, ouvre une période d'incertitude pour le groupe radiophonique public et ses 4.500 salariés alors qu'une vaste réorganisation de l'audiovisuel public est en chantier.

Elle marque un coup d'arrêt brutal à l'ascension éclair de Mathieu Gallet, qui avait exclu de démissionner, tout en constituant un camouflet pour le régulateur de l'audiovisuel qui l'avait choisi en 2014 pour prendre la tête de la Maison ronde.

Mathieu Gallet a été condamné mi-janvier par le tribunal de Créteil à un an de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende pour des commandes de prestations auprès de sociétés de conseil lorsqu'il présidait l'Institut national de l'audiovisuel (INA).

Le dirigeant a réfuté ces accusations et fait appel.

Ses avocats ont vu dans la décision du CSA une "atteinte aux droits" de leur client et un "mauvais signe". "La pression de l’Etat a été plus forte que la présomption d’innocence", ont-ils déclaré à Reuters.

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PARIS - Le plan de lutte contre la fraude fiscale envisagé par le gouvernement devrait notamment jouer sur le levier dissuasif que constitue la publication des sanctions prononcées dans les cas les plus graves, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe.

"Nous souhaitons faire en sorte que les fraudes les plus graves, voire les peines et les sanctions prononcées, soient publiées", a-t-il dit lors de la séance des questions au gouvernement.

Ce plan, mis en place sous la houlette du ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin en collaboration avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet, visera également à "frapper plus fort" contre "les officines qui font profession de contourner la loi", a-t-il ajouté.

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PARIS - L'universitaire musulman Tariq Ramadan a été placé en garde à vue ce matin à Paris dans le cadre d'une enquête pour viols, a-t-on appris de source judiciaire.

Cet islamologue suisse controversé est l'objet de deux plaintes pour viols. Le parquet de Paris a ouvert en octobre dernier une enquête préliminaire pour viols et violences volontaires.

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PEKIN - La Première ministre britannique Theresa May, au début d'une visite de trois jours en Chine, s'est engagée aujourd'hui à renforcer les relations entre Londres et Pékin, à la lumière de la future sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE).

A l'issue d'un entretien à Pékin, son homologue chinois, Li Keqiang, a déclaré pour sa part que les relations entre son pays et la Grande-Bretagne ne seraient pas modifiées par le Brexit, même si une "adaptation" sera nécessaire.

Theresa May est accompagnée d'hommes d'affaires britanniques susceptibles d'investir sur le marché chinois. Elle a souligné que Pékin et Londres allaient "explorer toutes les options" à propos de leurs futures relations commerciales.

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PEKIN - Des centaines d'astronomes amateurs se sont rassemblés pour assister à la conjonction d'une "Lune de sang", d'une "Lune bleue" et d'une "super Lune", un phénomène qui ne s'était plus produit depuis plus de 150 ans.

Ce spectacle rare était observable en Asie, dans le Pacifique et sur la côte Ouest du Canada et des Etats-Unis.

La "Lune de sang" est le nom donné à une éclipse totale lunaire, qui se produit lorsque le Soleil, la Terre et la Lune sont parfaitement alignés.

A cette éclipse s'associeront deux autres phénomènes: une "Lune bleue", deuxième pleine lune en un mois, qui se produit tous les deux ou trois ans étant donné que le calendrier lunaire est un peu plus court que le calendrier grégorien, utilisé dans une grande partie des pays du monde; et une "super Lune", qui signifie que la Lune est à - ou proche de - son point le plus proche de la Terre (359.000 km environ).