TUNIS - Le ministère tunisien de l'Intérieur annonce l'instauration d'un couvre-feu de 20h00 à 05h00 sur tout le territoire à compter d'aujourd'hui, après quatre jours de manifestations de sans-emploi qui ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre.

Les autorités justifient cette mesure par les troubles à l'ordre public et les risques pour la propriété privée ainsi que par la crainte d'attaques terroristes.

A Paris, où il a rencontré François Hollande, le Premier ministre tunisien Habib Essid a déclaré que la situation sur le terrain était "maîtrisée."

L'Elysée a annoncé l'intention de la France de mettre en oeuvre un plan de soutien à la Tunisie d'un milliard d'euros sur les cinq prochaines années, favorisant notamment l'emploi dans cette démocratie en proie à des difficultés économiques.

Des rassemblements ont encore été signalés à Kasserine, où la contestation a débuté il y a quatre jours, et à Sidi Bouzid. A Tunis, des protestataires ont bloqué l'une des principales artères de la ville et enflammé des pneus tandis que les forces de l'ordre ont interpellé 19 personnes.

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MADRID - Le leader du Parti socialiste espagnol (Psoe), Pedro Sanchez, a déclaré qu'il ferait tout son possible pour constituer un gouvernement des "forces progressistes" en Espagne si le Premier ministre sortant Mario Rajoy n'obtient pas la confiance du Parlement. Lors de son entrevue aujourd'hui avec le roi Felipe, le dirigeant socialiste a rappelé qu'il incombait à Rajoy, dont le Parti populaire (PP) a perdu sa majorité absolue lors des élections législatives du 20 décembre, de tenter de constituer un gouvernement.

Pablo Iglesias, chef de file du parti d'extrême gauche Podemos, s'est dit prêt pour sa part à participer à un gouvernement d'union de la gauche.

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BEYROUTH - L'opposition syrienne soutenue par l'Arabie saoudite exclut des négociations de paix, même indirectes, avec le gouvernement de Damas tant qu'un certain nombre de mesures ne seront pas prises, notamment l'arrêt des bombardements russes.

Dans ce contexte, et alors que la composition de la délégation de l'opposition devant se rendre en Suisse n'est toujours pas arrêtée, il semble de moins en moins certain que les discussions commencent lundi à Genève comme prévu.

Le gouvernement syrien a dit être prêt à s'y rendre. L'émissaire spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, a dit qu'il ferait le point sur les progrès effectués pendant le week-end.

Aujourd'hui, les avions russes ont poursuivi leurs frappes sur de nombreux secteurs de l'ouest et du nord de la Syrie, notamment dans la région de Lattaquié où le gouvernement mène une offensive contre les rebelles.

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BRUXELLES - L'un des deux suspects arrêtés mercredi dans la commune bruxelloise de Molenbeek a été inculpé par la justice belge pour participation à une entreprise terroriste en relation avec les attaques du 13 novembre qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Le jeune homme a été identifié comme étant un ressortissant belge, Zakaria J., né en 1986. Il avait été appréhendé avec un Marocain, Moustafa E., né en 1981, lors de perquisitions dans deux maisons de Molenbeek. Moustafa E. a été remis en liberté.

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PARIS - François Hollande espère rassembler toutes les forces politiques autour de son projet de révision constitutionnelle, en maintenant la déchéance de nationalité tout en précisant éventuellement qui serait concerné dans la loi d'application.

Les dirigeants du Parti radical de gauche ont dit après une rencontre avec le chef de l'Etat que ce dernier chercherait une solution de compromis sur cette question qui divise la gauche.

Ceux de l'UDI ont ensuite précisé que François Hollande souhaitait bien que la déchéance de nationalité figure dans la Constitution, sans dire si cette possibilité serait réservée aux binationaux nés en France comme il l'avait annoncé.

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PARIS - Le projet de loi prolongeant l'état d'urgence décrété en France après les attentats du 13 novembre sera présenté en conseil des ministres le 3 février, a déclaré le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, après avoir rencontré François Hollande.

Le président français a consulté les présidents de tous les partis pour rassembler les forces politiques autour de son projet de révision constitutionnelle qui prévoit l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution.

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PARIS - Le Conseil constitutionnel a validé partiellement la généralisation du tiers-payant, une des mesures phares de la loi sur la modernisation du système de santé, et a jugé conforme à la Constitution la mise en place du paquet neutre de cigarettes.

Les groupes d'opposition de l'Assemblée et du Sénat avaient saisi le 21 décembre le Conseil constitutionnel sur ce projet de loi présenté par la ministre de la Santé Marisol Touraine, et adopté définitivement le 17 décembre par le Parlement.

Le Conseil constitutionnel juge conforme l'article qui "généralise, par étapes, le tiers payant pour le rendre obligatoire s'agissant de la prise en charge des frais relevant des organismes d'assurance maladie de base", peut-on lire dans un communiqué.

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PARIS - Nicolas Sarkozy reconnaît certaines "erreurs" et "impairs" commis lors de son mandat à la tête de l'Etat et trace tout en s'en défendant les grandes lignes d'un programme à un an et demi de l'élection présidentielle, dans son livre "La France pour la vie", dont des extraits sont publiés dans Le Figaro.

"L'archer est un modèle pour le Sage. Quant il a manqué le milieu de la cible, il en cherche la cause en lui-même", écrit en exergue l'ex-chef de l'Etat, citant Confucius, avant de se livrer à un bilan de ses cinq ans passés à l'Elysée entre 2007 et 2012.

Tout en prévenant que ce livre n'est pas "une déclaration de candidature à la prochaine élection présidentielle", Nicolas Sarkozy, qui n'a pas encore dit s'il serait candidat à la primaire de la droite et du centre en novembre prochain, esquisse à travers ce mea-culpa un potentiel programme.

Sur le plan économique, le chef de file des Républicains regrette d'avoir "retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours" et de ne pas avoir supprimé l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et les 35 heures.

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PARIS - La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, dont le mandat expire le 5 juillet, s'est dite candidate à un nouveau mandat à la tête de l'institution financière internationale.

Le FMI a ouvert jeudi les appels à candidature et espère nommer son prochain patron d'ici début mars.

"Je suis candidate pour un nouveau mandat", a dit Christine Lagarde sur France 2. "J'ai eu l'honneur de recevoir dès le début de la procédure des soutiens de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de la Chine, de la Corée".