(Actualisé avec confrontation)

PARIS, 1er février (Reuters) - L'islamologue suisse Tariq Ramadan, entendu depuis mercredi à Paris par la police judiciaire dans le cadre d'une enquête pour viols et violences volontaires, a été confronté jeudi à une de ses accusatrices, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Cet universitaire controversé, dont la garde à vue a été prolongée jeudi matin, est visé en France par deux plaintes pour viols. Le parquet de Paris a ouvert en octobre dernier une enquête préliminaire pour viols et violences volontaires.

Une femme, Henda Ayari, ancienne salafiste, l'accuse de l'avoir agressée en marge d'un congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) en 2012.

Une accusation rejetée par Tariq Ramadan, qui a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse".

Une autre femme a déposé plainte pour viol. Elle dit avoir été victime de violences sexuelles dans une chambre d'hôtel à Lyon en 2009. C'est à elle que Tariq Ramadan a été confronté jeudi après-midi, précise-t-on de source proche du dossier.

En Suisse, quatre de ses anciennes élèves l'ont accusé, dans La Tribune de Genève et le journal 24 Heures, d'abus commis pour certaines quand elles étaient encore mineures, mais elles n'ont pas porté plainte à ce jour. (Sophie Louet et Emmanuel Jarry, avec Service France, édité par Yves Clarisse)