La monnaie unique européenne perdait pied sous la barre des 1,30 dollar qu'elle avait réussi à tenir hier au soir. Le communiqué final du comité de politique monétaire de la Fed, attendu ce soir, suscite un certain attentisme. Vers 13 heures, l'euro rétrocède ainsi 0,48% à 1,2968 dollar.

Même tendance face à la livre, l'euro reculant de 0,27% à 0,8319. En revanche, il reste stable face au yen à 101,3 yens (+ 0,08%) et au franc suisse à 1,2083 (- 0,05%).

Les discussions se poursuivent toujours autour de la dette grecque de de ses créanciers, sans avoir tellement avancé depuis la veille. Selon Pictet & Cie, l'agence de notation-crédit Standard & Poor's “devrait encore abaisser la note de la Grèce à 'défaut sélectif'. Cependant, selon John Chambers, président du comité des notations souveraines de S&P, un défaut grec n'aurait pas nécessairement un effet domino sur les autres Etats de l'Union”.

Pas grand' chose de neuf quant au reste de la crise souveraine : “pour le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, le traité sur le durcissement des règles budgétaires devrait être finalisé avant mars et devra avoir un lien étroit avec le MES”, rapporte encore Pictet & Cie.

Du côté de l'agenda économique du Vieux continent, les données européennes de la matinée se révèlent mitigées : si l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne s'améliore un peu plus que prévu en janvier, le PIB du Royaume Uni a rechuté de 0,2% au dernier trimestre.

Reste à attendre le communiqué final de la réunion du conseil de politique monétaire de la Fed, le fameux FOMC, ce soir. L'opinion majoritaire est que la banque centrale américaine devrait se contenter de réaffirmer sa volonté de maintenir ses taux directeurs inchangés au moins jusqu'à la mi-2013.

Chez Aurel BGC, on n'attend pas non plus d'annonce d'un nouveau programme d'assouplissement quantitatif, la conjoncture américaine s'étant améliorée ces derniers mois. 'Dans les minutes du dernier FOMC, certains de ses membres avaient peur que la mise en place d'un 'QE3' relance les anticipations inflationnistes des agents économiques', rappelle le bureau d'études.

En effet, le FMI a abaissé ses prévisions trimestrielles de croissance mondiale pour 2012 de 4% à 3,3%, touchant pratiquement toutes les régions : la zone euro (de + 1,1% à - 0,5%), où une récession est donc désormais attendue, le Japon (de 2,3% à 1,7%) et aussi les régions émergentes (de 6,1% à 5,4%). En revanche, les Etats-Unis ont vu leur croissance estimative pour 2012 confirmée au même niveau que la prévision de septembre dernier, à 1,8%. Le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et la zone euro s'est donc sensiblement élargi.


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