Le sentiment négatif faisait place à une accalmie ce midi sur le marché des changes, du moins en ce qui concerne l'euro. Vers 13 heures 30, la monnaie unique européenne se reprenait de 0,32% à 1,2577 dollar. Au terme de la semaine, la devise européenne est bien partie pour reculer de 1,5%, sachant que sur six mois sa baisse atteint 6%.

Une reprise était également en cours contre le yen (+ 0,43% à 100,08 yens l'euro), le sterling (+ 0,32% à 0,8025). Face au franc suisse, après une brève envolée jusqu'aux environ de 1,2080 franc l'euro hier en séance, le calme plat est de retour (+ 0,04% à 1,2016).

Certes, la Grèce reste au centre des préoccupations, en attendant un nouveau scrutin législatif, le 17 juin. Après un échec, le marché s'interroge sur la capacité des députés issus de ces élections à former un gouvernement capable de prendre en main le pays, dont l'appartenance à la zone euro suscite des doutes croissants. A ce sujet, le suspens risque durer tout l'été.

L'opinion du marché quant au futur “pacte de croissance” européen, toujours à l'état de projet, est plutôt optimiste. 'Nous avons le sentiment que les politiques vont devoir (enfin) prendre des décisions adaptées pour rétablir la confiance en Europe. Le timing est encore incertain, mais la situation qui se dégrade devrait faire bouger les choses d'ici la rentrée prochaine', estime de son côté Barclays Bourse.

Un cambiste soulignait ce matin que l'agenda statistique du jour, peu fourni, est aussi propice à une séance d'accalmie. Et ce d'autant que la dépréciation de l'euro a déjà été sensible ces derniers jours.

Selon lui, les indices d'activité PMI décevants publiés hier en Europe 'signalent que le retournement de tendance macroéconomique en Europe est plus marqué que prévu'. Notons qu'en Chine, le ralentissement se confirme et que le tableau d'ensemble américain reste incertain.

Mais le spécialiste ajoute que le potentiel de baisse relative de l'euro est paradoxalement réduit par le caractère décevant de ces annonces. En effet, elles viennent renforcer “la probabilité d'une intervention des banques centrales', que ce soit sous la forme d'une baisse des taux (plutôt pour la BCE), d'un nouveau QE (Fed), ou de nouvelles mesures de stimulations réglementaires (Banque populaire de Chine).

“La dégradation des indices d'activités en Europe devrait pousser la BCE à intervenir en baissant ses taux en juin', précisent en effet d'autres gérants.

Cet après-midi, les investisseurs accueilleront seulement la confiance des consommateurs du Michigan pour le mois de mai à 15h55, attendue stable.


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