Moscou (awp/afp) - Les fuites de capitaux de Russie, qui ont évolué en montagnes russes ces dernières années, ont diminué de 18,3% au premier trimestre sur un an, a indiqué mardi la banque centrale russe.

Elles se sont élevées à 13,4 milliards de dollars depuis le début de l'année. Elles s'étaient élevées à 31,3 milliards pour toute l'année 2017.

"Contrairement à la situation d'il y a un an", lorsque les fuites des capitaux étaient essentiellement constituées d'opérations du secteur bancaire visant à réduire les engagements extérieurs, les fuites du trimestre écoulé sont dues à "d'autres secteurs", explique la Banque de Russie dans un communiqué.

Cet indicateur traditionnellement très suivi car considéré comme reflétant la difficulté de la Russie à attirer des investissements a évolué en montagnes russes ces dernières années.

Les fuites de capitaux s'étaient envolées à plus de 150 milliards de dollars en 2014 en raison du ralentissement économique et des sanctions occidentales imposées à cause de la crise ukrainienne qui avaient entraîné un exode financier.

Mais contrairement aux attentes des autorités elles-mêmes, le mouvement s'est ensuite brusquement inversé car face à la crise, les sociétés russes avaient réduit le volume de leurs actifs à l'étranger pour rembourser leurs dettes, correspondant à des rapatriements d'actifs. Les fuites des capitaux s'étaient élevées à 57,5 milliards de dollars en 2015 et 19,8 milliards en 2016.

En général, la balance des comptes courants de la Russie, très dépendant des ventes d'hydrocarbures, augmenté de 29,2% sur un an au premier trimestre à 28,8 milliards de dollars, selon l'estimation préliminaire de la banque centrale.

afp/lk