Le Fonds monétaire international (FMI) a réduit mardi les prévisions de croissance économique du Japon pour cette année, citant les perturbations temporaires de la production automobile et la faiblesse de l'investissement privé au premier trimestre.

Toutefois, le Fonds s'est montré optimiste en ce qui concerne la consommation, étant donné que les augmentations de salaire exceptionnelles proposées par les entreprises dans le cadre des négociations salariales de printemps "shunto" de cette année devraient permettre d'augmenter les revenus des ménages.

Au Japon, l'accord salarial "shunto" devrait soutenir le redressement de la consommation privée à partir du second semestre", a déclaré le FMI dans une mise à jour de son rapport sur les perspectives de l'économie mondiale.

Le FMI s'attend désormais à ce que l'économie japonaise progresse de 0,7 % cette année, soit une baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à ses prévisions d'avril, après une augmentation de 1,9 % en 2023. Il a maintenu sa projection d'une croissance économique de 1,0 % en 2025.

La faiblesse récente de la consommation a été citée par certains analystes comme un facteur qui pourrait décourager la Banque du Japon (BOJ) d'augmenter les taux d'intérêt trop tôt par rapport aux niveaux actuels proches de zéro.

Le gouverneur de la BOJ, Kazuo Ueda, s'est montré optimiste quant aux perspectives de la consommation, affirmant qu'elle rebondirait probablement une fois que les hausses de salaires se généraliseraient et augmenteraient le pouvoir d'achat des ménages.

La BOJ réduira probablement ses prévisions de croissance économique pour cette année en juillet, mais prévoit que l'inflation restera autour de son objectif de 2 % au cours des prochaines années, ont déclaré des sources à Reuters, ce qui maintient la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt ce mois-ci.

L'économie japonaise s'est contractée de 2,9 % en rythme annuel entre janvier et mars, en raison d'interruptions de production chez certains constructeurs automobiles et d'une baisse de la consommation imputée en partie à la hausse de l'inflation. De nombreux analystes s'attendent à ce que la croissance rebondisse au cours du trimestre avril-juin, lorsque les perturbations de la production automobile auront pris fin.