JERUSALEM/LE CAIRE, 5 juillet (Reuters) - Les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de la libération des otages du Hamas reprendront la semaine prochaine, a déclaré vendredi Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre israélien a fait cette annonce dans un communiqué diffusé par ses services après le retour du Qatar du chef du Mossad, qui s'était rendu à Doha pour discuter avec les médiateurs d'une nouvelle proposition du Hamas.

En dépit de cette proposition révisée par rapport à celle qui avait été rejetée par Israël le mois dernier, des désaccords persistent entre le mouvement palestinien et le gouvernement israélien, précise le communiqué.

Benjamin Netanyahu avait indiqué jeudi au président américain Joe Biden qu'il allait envoyer une délégation au Qatar pour reprendre les négociations.

Une source au sein de l'équipe palestinienne chargée de négocier un potentiel cessez-le-feu a estimé qu'il existait de réelles chances de parvenir à un accord après que le Hamas a présenté sa proposition révisée sur les termes d'un accord, reçue par Israël mercredi.

"La proposition présentée par le Hamas comporte une avancée très significative", a déclaré la source, sous couvert d'anonymat et sans donner de détails.

Selon un responsable palestinien au fait des discussions, le Hamas n'exige plus comme condition préalable l'engagement d'Israël à un cessez-le-feu définitif.

"Si les parties ont besoin de plus de temps pour conclure un accord sur un cessez-le-feu permanent, elles doivent convenir qu'il n'y aura pas de reprise des combats tant qu'elles n'y seront pas parvenues", a déclaré le responsable, qui a demandé à ne pas être nommé.

Le Hamas a précédemment déclaré que tout accord devait mettre fin à la guerre et entraîner un retrait total d'Israël de la bande de Gaza. Il a également demandé la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël en échange d'otages israéliens détenus à Gaza.

Israël a déjà dit qu'il n'accepterait que des pauses temporaires dans les combats jusqu'à ce que le Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, soit éradiqué.

Des sources égyptiennes ont reconnu qu'il y avait eu un changement, mais ont laissé entendre que la question centrale de l'engagement en faveur d'un cessez-le-feu permanent restait en suspens.

Certains ministres d'extrême droite de la coalition israélienne ont menacé de quitter le gouvernement si la guerre se termine avant que le Hamas ne soit détruit, ce qui coûterait probablement son poste à Benjamin Netanyahu.

La chaîne israélienne Channel 7 News a rapporté que, lors d'une réunion du cabinet jeudi soir, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité intérieure, avait accusé les hauts responsables de la sécurité et de la défense d'avoir décidé de reprendre les pourparlers sans le consulter. (Ari Rabinovitch à Jérusalem et Nidal al-Mughrabi au Caire ; version française Kate Entringer et Tangi)