L'organisme public de recherche vise cependant une fourchette de prix assez large pour le Brent, de 100 à 120 dollars le baril contre près de 112 dollars en moyenne en 2012, et prévoit de nouveau une forte volatilité des cours.

L'échéance mars du contrat Brent s'échangeait mercredi en Europe autour de 114,5 dollars.

"Une légère détente des prix en 2013 est envisageable mais, bien entendu, ceci suppose qu'il n'y ait pas de risque de dérive lié au contexte géopolitique qui est particulièrement incertain et mouvant", a déclaré lors d'une conférence de presse Olivier Appert, président de l'IFPEN.

L'institut souligne en particulier que le contentieux entre Israël et l'Iran, mais aussi le contexte économique et financier et l'équilibre offre/demande, continueront d'influencer le prix du pétrole.

Il estime aussi que le contexte américain, avec un développement rapide de la production des huiles de roche-mère - notamment de schiste - est susceptible de "bouleverser la donne pétrolière".

"Plus les incertitudes sont grandes, plus les mouvements sont violents comme ce fut le cas en 2012", souligne également l'IFPEN dans une note de recherche en mettant en avant les importantes variations de Brent l'année dernière, entre 88 et 128 dollars le baril.

Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a de son côté estimé vendredi que le prix du baril de Brent devrait se situer entre 105 et 115 dollars en 2013.

Olivier Appert a en outre évoqué la possibilité d'une "détente limitée" des prix du gaz après la flambée de 2008 à 2012, notamment liée à une plus grande part de prix de marché dans les contrats d'approvisionnement en Europe, qui restent largement indexés sur les cours du pétrole.

Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot