BEYROUTH - Le président syrien Bachar al Assad, confronté depuis dix mois à des manifestations antigouvernementales, a assuré mercredi à Damas que la Syrie triompherait des "comploteurs étrangers". Sur le terrain, un journaliste français a été tué alors qu'il effectuait un reportage à Homs, dans le centre du pays. Gilles Jacquier, grand reporter de France Télévisions est le premier journaliste occidental tué en Syrie depuis le début de l'insurrection contre le régime, le 15 mars 2011. Un journaliste néerlandais a également été blessé dans l'attaque qui, selon la chaîne de télévision Addounia, a fait au total huit morts et 25 blessés. Les deux journalistes de France 2 présents à Homs, dont l'un est sorti indemne, "étaient en mission autorisée par le gouvernement syrien, pour un reportage destiné au magazine de la rédaction Envoyé spécial", dit France Télévisions. Lors d'une appartition publique inattendue, Bachar al Assad, accompagné de sa femme Asma et de leurs deux enfants, s'est exprimé place des Omeyyades au coeur de la capitale, devant plusieurs milliers de partisans agitant des drapeaux syriens. "J'appartiens à cette rue", leur a-t-il dit, dénonçant un complot ourdi de l'étranger contre la Syrie. "Nous allons signer avec cette phase leur fin et la fin de leurs projets. Nous allons gagner sans aucun doute possible", a-t-il ajouté. PARIS - Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, a demandé que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l'attaque qui a coûté la vie au journaliste de France Télévisions. --- TEHERAN - Un spécialiste iranien du nucléaire a été tué mercredi à Téhéran par l'explosion d'une bombe placée sur sa voiture, ont annoncé les autorités, qui accusent Israël d'être à l'origine de l'attentat. L'explosion survient alors que les tensions diplomatiques s'accroissent entre l'Iran et les puissances occidentales en raison du programme nucléaire iranien. Téhéran a affirmé que l'attaque était similaire à de précédents assassinats perpétrés ces dernières années contre des scientifiques spécialisés dans le nucléaire. MOSCOU - La Russie est opposée à des sanctions internationales visant les exportations de pétrole iranien, même si Téhéran poursuit ses opérations d'enrichissement d'uranium, a déclaré mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. --- MANCHESTER, New Hampshire - Fort de sa victoire fraîchement acquise dans la primaire du New Hampshire, Mitt Romney a prononcé un véritable discours de candidat à la présidentielle, et non plus seulement à l'investiture du Parti républicain. Cette intervention, l'une des plus marquantes depuis le début de sa campagne, se concentrait presque exclusivement sur le bilan économique du président Barack Obama. Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts et homme d'affaires, présente son expérience d'investisseur comme le meilleur atout du camp républicain pour redresser l'économie américaine. --- PORT HARCOURT/LAGOS, Nigeria - Le principal syndicat du secteur pétrolier nigérian a appelé mercredi ses adhérents à se tenir prêts à suspendre la production de brut dans le cadre des manifestations contre la suppression des subventions sur l'essence. Le Nigeria, important fournisseur pour l'Europe et les Etats-Unis, exporte plus de deux millions de barils de pétrole par jour. "Comme le gouvernement fédéral a décidé d'ignorer nos demandes, nous appelons le personnel de toutes les plates-formes à être en alerte et à se tenir prêt à un arrêt total de la production", dit le syndicat Pengassan dans un communiqué. Malgré la grève, les exportations de pétrole ne sont pour l'instant pas affectées. Le brut nigérian est en effet en majeure partie extrait en mer, ce qui nécessite un nombre plus réduit d'ouvriers. Selon les autorités pétrolières du pays, un arrêt complet de la production de brut est peu probable, le processus étant automatisé et certains salariés n'étant pas syndiqués. --- BERLIN - L'Allemagne et l'Italie ne soutiendront une taxe sur les transactions financières que si elle est mise en place dans l'ensemble de l'Union européenne, ont déclaré mercredi la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Mario Monti. --- BERLIN - Le président du Conseil italien Mario Monti a annoncé mercredi la présentation dans les prochains jours d'un large programme de réformes afin de libéraliser davantage la troisième économie de la zone euro. --- PARIS - A un peu plus de 100 jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande a inauguré mercredi son siège de campagne à Paris, où il a galvanisé ses troupes autour de son slogan "Le changement c'est maintenant". Se donnant "100 jours pour redonner espoir", le candidat socialiste a demandé à ses partisans d'être "exemplaires" dans leur conduite dans "un combat qui sera rude". "Nous sommes à un peu plus de 100 jours du premier tour, à un peu moins de quatre mois du second. C'est là que nous allons organiser, préparer, lancer, notre campagne", a-t-il dit. --- PARIS - L'Inspection générale des services (IGS), la "police des polices", aurait falsifié une procédure en 2007, année de l'élection présidentielle, afin de nuire à des fonctionnaires de la préfecture de police de Paris jugés trop proches du Parti socialiste, écrit Le Monde daté du 12 janvier. Les socialistes ont sommé le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, de s'expliquer, dans un climat tendu par l'actuelle campagne présidentielle. "La police doit être au service de la Nation et pas d'un clan", a déclaré le député PS Jean-Jacques Urvoas lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Claude Guéant lui a répondu que le PS cherchait en réalité à mettre en cause, à travers cette affaire, Nicolas Sarkozy comme il avait déjà essayé de le faire en décembre dernier pour l'affaire Karachi. PARIS - Les députés français ont adopté mercredi le projet de loi proposant que tous les combattants morts pour la France, et plus seulement ceux de la Première Guerre mondiale, soient honorés le 11 novembre, date anniversaire de l'armistice de 1918. --- PARIS - Les soldes d'hiver ont commencé mercredi en France dans un climat d'incertitude sur la volonté de dépense des consommateurs. Des études contradictoires font état d'une très légère progression des prévisions d'achats ou d'une légère contraction. Selon un sondage Ipsos pour le Conseil national des centres commerciaux, les Français prévoient un budget moyen de 224 euros, soit sept euros de moins que l'an dernier. Une enquête de l'institut BVA pour Les Echos et France Inter évalue le niveau de dépense envisagé à 221 euros en moyenne, "soit seulement 2 euros de plus que l'an passé".