AMMAN - Plusieurs missiles ont frappé tôt ce matin une base aérienne de l'armée syrienne dans le gouvernorat de Homs, rapporte la télévision syrienne au surlendemain d'une attaque chimique présumée contre la ville rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale.

La Russie a attribué la responsabilité de ce raid à Israël. Le ministère russe de la Défense a déclaré que deux avions de combat F-15 israéliens avaient tiré huit missiles sur la base à partir de l'espace aérien libanais. Cinq des huit missiles ont été abattus par la défense anti-aérienne syrienne, a précisé le ministère.

La Syrie a formulé peu après les mêmes accusations, après avoir dans un premier temps pointé du doigt les Etats-Unis, qui ont démenti toute implication. L'Etat hébreu n'a fait aucun commentaire.

Selon la télévision de Damas, l'attaque a visé la base de Tiyas, également appelée T-4, entre les villes de Homs et Palmyre, dans le centre du pays, et elle a fait plusieurs morts et blessés.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté qu'au moins 14 personnes avaient été tuées par ces frappes, dont plusieurs combattants de diverses nationalités, allusion aux membres des milices chiites soutenues par l'Iran et alliées au régime de Bachar al Assad, qui viennent principalement d'Irak, d'Iran et du Liban.

NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit dans la journée pour débattre des soupçons de bombardement chimique à Douma, dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas.

Selon les rebelles de Djaïch al Islam, qui contrôlent la ville, dernière poche de l'insurrection près de Damas, les forces gouvernementales syriennes ont utilisé des armes chimiques samedi contre la population civile.

Cette attaque a fait "plus de 60 morts et plus de mille blessés", a déclaré lundi l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) France.

"Le bilan de cette attaque continue de s'aggraver. Les derniers rapports indiquent qu'au moins 60 personnes ont été tuées et que plus de 1.000 civils ont été blessés. Beaucoup de ces victimes sont des enfants", précise l'UOSSM dans un communiqué.

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PARIS - Le mouvement des cheminots contre la réforme de la SNCF est entré dans sa deuxième semaine avec un trafic ferroviaire toujours très perturbé, mais moins qu'il y a une semaine, à l'heure où le dossier arrive à l'Assemblée.

Selon une porte-parole de la SNCF, l'état du trafic est conforme aux prévisions : un TGV sur cinq en circulation, un Intercités sur six, un TER et un Transilien sur trois, une rame sur deux à une rame sur cinq pour le RER en Ile-de-France et trois trains sur quatre pour l'Eurostar et le Thalys.

Le taux de grévistes était de 24,9% tous métiers confondus, soit un taux légèrement inférieur à celui de mercredi (dernière journée comparable) avec un taux de 29,7%, selon la direction.

Dans l'exécution, ce taux était de 36% (contre 42% mercredi), la maîtrise, 25%, contre 31% et chez les cadres, 9%, contre 11%.

Les syndicats réprésentatifs des personnels de la SNCF ont lancé le 3 avril un mouvement de grève intermittent (deux jours d'arrêt de travail par tranche de cinq jours) jusqu'au 28 juin.

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NOTRE-DAMES-DES-LANDES, Loire-Atlantique - L'opération de démantèlement de la "zone à défendre" de Notre-Dame-des-Landes, où le gouvernement a renoncé à construire un aéroport, est un succès, a déclaré la préfète de la Loire-Atlantique, malgré des affrontements avec les forces de l'ordre.

"L'objectif est presque atteint", a dit Nicole Klein lors d'une conférence de presse. "On a été vite, cela a été plus rapide que ce qu'on pensait."

Lancée aux premières heures de la journée, l'opération qui mobilise de 2.200 à 2.500 gendarmes à l'intérieur et à la périphérie de la zone, a permis d'évacuer "13 squats, dont six ont d'ores et déjà été détruits", a-t-elle précisé en fin d'après-midi.

"Les opérations se poursuivront dans les prochains jours", a-t-elle ajouté en soulignant que, en cas de tentatives de réoccupation des lieux dans les semaines à venir, "les forces de l'ordre interviendraient sans délai pour y mettre un terme".

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PARIS - Emmanuel Macron se rendra en fin d'année en Arabie saoudite pour signer des contrats avec Ryad qui auront été définis dans le cadre d'un "document stratégique", a annoncé lundi l'Elysée au deuxième jour de la visite du prince héritier saoudien Mohamed ben Salman en France.

"MBS" est arrivé dimanche à Paris pour une visite de trois jours dans le cadre d'une tournée internationale au cours de laquelle le nouvel homme fort du royaume ultra-conservateur s'est livré à une opération séduction des investisseurs afin de financer son plan de réforme "Vision 2030".

Cinq mois après leur première rencontre lors d'un passage éclair d'Emmanuel Macron à Ryad en pleine crise autour du Premier ministre libanais Saad Hariri, le prince héritier de 32 ans et le chef de l'Etat français ont eu un dîner en tête-à-tête dimanche soir au Louvre.

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BUDAPEST - Les partis en lice pour les élections législatives hongroises de dimanche n'ont pas été placés sur un pied d'égalité, et une série de problèmes a entaché un scrutin qui, dans l'ensemble, a respecté les droits fondamentaux, a conclu l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

"Les dépenses excessives du gouvernement pour des publicités qui ont amplifié le message de campagne de la coalition au pouvoir ont nui à la capacité des autres participants à se battre sur un pied d'égalité", a déclaré lors d'une conférence de presse un observateur de l'OSCE, Douglas Wake.

Selon les résultats portant sur 99% des bulletins dépouillés, le Fidesz d'Orban remporte 133 des 199 sièges du parlement, soit, de peu, la majorité des deux tiers, et le parti d'extrême droite Jobbik en obtient 26, tandis que les socialistes sont troisièmes avec une vingtaine de députés.

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MADRID - Le parlement de Catalogne présentera de nouveau vendredi la candidature du dirigeant indépendantiste Jordi Sanchez, actuellement sous les verrous, au poste de président de l'exécutif régional, a annoncé le président de l'assemblée catalane, Roger Torrent.

Il est cependant probable que le Tribunal suprême espagnol bloquera cette nouvelle tentative.

Sanchez, qui était numéro deux de la liste Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) lors des élections locales du 21 décembre 2017, est emprisonné depuis octobre dernier à Madrid, accusé de sédition.

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PARIS - Trois hommes et trois femmes ont été interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un couple de policiers le 13 juin 2016 à Magnanville (Yvelines), a-t-on appris de source judiciaire.

Selon des sources proches de l'enquête, une fonctionnaire de police, ancienne déléguée départementale du syndicat Alliance, et sa fille, figurent parmi ces six personnes.

L'assassinat de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.

La sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire a procédé à ces interpellations dans les Yvelines, sur commission rogatoire du juge d'instruction chargé de l'information judiciaire ouverte à la suite de ces assassinats.

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PARIS - Trois jeunes musulmans radicalisés, accusés d'avoir projeté un attentat contre les militaires du sémaphore de Béar, dans les Pyrénées orientales, comparaissent à partir d'aujourd'hui à Paris devant une cour d'assises composée de magistrats professionnels. Le procès, prévu pour durer jusqu'à vendredi, doit se dérouler à huis-clos, car l'un des prévenus, I.K., était encore mineur (il avait 17 ans) au moment des faits, en 2015. Ils sont notamment accusés d'avoir envisagé de filmer la décapitation du commandant de cette installation utilisée par la Marine nationale, sur les hauteurs de Port-Vendres.