BERLIN - La chancelière allemande Angela Merkel entame aujourd'hui cinq jours de discussions avec le Parti social démocrate (SPD) en vue de la reconduction de la "grande coalition" sortante.

Après l'échec des pourparlers avec les libéraux du FDP et les Verts, Angela Merkel espère ainsi enchaîner un quatrième mandat à la tête du pays.

Le SPD, qui a participé à la grande coalition entre 2013 et 2017, avait dans un premier temps choisi de retourner dans l'opposition après son revers électoral historique de septembre.

En cas d'échec des discussions entre la CDU d'Angela Merkel et le SPD, l'Allemagne pourrait devoir organiser de nouvelles élections ou être dirigée par un gouvernement minoritaire, ce qui serait une première depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.

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DUBAI - Des partisans du gouvernement iranien ont défilé hier pour la quatrième journée consécutive, en réaction au mouvement de contestation sans précédent depuis 2009 qui a débuté la semaine dernière et que Téhéran impute à des puissances étrangères.

Des images diffusées par les chaînes de télévision publiques montrent des manifestants rassemblés à Amol, Semnan ou Shadegan, brandissant des drapeaux iraniens en criant "Mort à l'Amérique !", "Mort à Israël !" et "Mort à la Grande-Bretagne !".

Le mouvement de contestation qui a débuté le 28 décembre, lorsque le gouvernement a annoncé son intention d'augmenter les prix du carburant et de réduire des aides aux plus démunis, s'est étendu à 80 villes et communes rurales. Le bilan donné par les autorités iraniennes est de 22 morts et à un millier d'arrestations.

NATIONS UNIES - Les manifestations dont l'Iran est le théâtre depuis une semaine relèvent de ses affaires intérieures, ont estimé plusieurs Etats membres du Conseil de sécurité de l'Onu, lors d'une réunion extraordinaire sur le sujet organisée à la demande des Etats-Unis.

La vague de contestation ne menace pas la paix ni la sécurité internationales, a quant à lui estimé François Delattre, ambassadeur de France à l'Onu, laissant entendre qu'il n'y avait pas lieu d'organiser une telle réunion.

"Il appartient aux Iraniens et à eux seuls d'engager un dialogue pacifique qui doit reposer sur le respect des droits et des libertés fondamentales du peuple iranien. Aussi préoccupantes soient-elles, les évolutions de ces derniers jours ne constituent pas une menace pour la paix et la sécurité internationales", a-t-il déclaré.

"Nous devons y réagir de manière appropriée, cest-à-dire avec toute la vigilance requise par les risques de violences contre les manifestants pacifiques, mais en nous gardant de toute instrumentalisation de cette crise, qui ne ferait que renforcer les extrêmes et auraient ainsi leffet inverse de celui recherché", a-t-il poursuivi.

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PARIS - Emmanuel Macron a souhaité vendredi aux côtés de Recep Tayyip Erdogan que l'ancrage de la Turquie dans l'Europe soit assuré par une coopération ou un partenariat avec l'UE, l'espoir de faire avancer les négociations d'adhésion à court terme étant selon lui nul.

"Il est clair que les évolutions récentes et les choix ne permettent aucune avancée du processus engagé", a dit le président français lors d'une conférence de presse avec son homologue turc, en référence à la situation des libertés.

"Nous devons sortir d'une hypocrisie qui consisterait à penser qu'une progression naturelle vers l'ouverture de nouveaux chapitres est possible", a-t-il ajouté. "Mais je pense que la coopération, le travail exigeant d'un dialogue qui doit être repensé, reformulé dans un contexte plus contemporain (...) doit être proposé dans les prochains mois", a-t-il poursuivi, avant d'évoquer une "coopération" ou un "partenariat".

Recep Tayyip Erdogan a de son côté critiqué l'absence de progrès et exprimé la lassitude de son pays.

Emmanuel Macron a souligné la nécessité pour les démocraties de respecter l'Etat de droit et de préserver l'ancrage de la Turquie dans la Convention démocratique des droits de l'homme.

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GOSLAR, Allemagne - Le chef de la diplomatie turque s'est rendu hier en Allemagne dans le but de travailler à l'amélioration de la relation entre Berlin et Ankara, qui s'est détériorée après les arrestations de ressortissants allemands en Turquie et la répression qui s'est abattue sur le peuple turc après le coup d'Etat manqué de 2016.

A l'issue de sa rencontre avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, son homologue allemand Sigmar Gabriel a souligné les liens historiques entre l'Allemagne et la Turquie et le rôle joué par les travailleurs immigrés turcs dans la reconstruction de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.

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LONDRES - Michael Wolff, auteur d'un livre très critique sur la première année de Donald Trump à la Maison blanche, estime que ses révélations vont probablement le contraindre à quitter la présidence des Etats-Unis.

"Je pense que l'un des aspects intéressants du livre à ce stade est qu'il a clairement un effet 'le roi est nu'", dit-il dans un entretien diffusé par la BBC.

Intitulé "Fire and Fury: Inside the Trump White House" (Le Feu et la fureur: A l'intérieur de la Maison blanche de Trump), l'ouvrage paru vendredi montre "qu'il ne peut pas faire son travail", poursuit Michael Wolff.

"Soudain, les gens se disent partout : 'Oh mon dieu, c'est vrai, il n'a pas de vêtements !' C'est le contexte à l'origine du sentiment et de l'idée qui mettront fin (...) à cette présidence", ajoute-t-il.

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TOKYO - La Corée du Nord enverra probablement un couple de patineurs artistiques aux Jeux olympiques d'hiver, qui auront lieu le mois prochain à Pyeongchang, en Corée du Sud, a annoncé le représentant du pays au Comité international olympique (CIO), rapporte l'agence de presse japonaise Kyodo News.

Chang Ung s'est adressé à la presse à l'occasion d'une visite à Pékin. Il doit se rendre au siège suisse du CIO pour discuter de la participation de la Corée du Nord aux JO, ajoute Kyodo, citant une source anonyme.

A l'occasion de ses voeux pour 2018, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'est dit prêt à envoyer une délégation à Pyeongchang et à renouer le dialogue avec la Corée du Sud rompu il y a deux ans, ce que Séoul a accepté.

CAMP DAVID, Maryland - Donald Trump a déclaré hier qu'il était "absolument" prêt à s'entretenir au téléphone avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et a espéré des progrès lors des discussions entre les deux Corées la semaine prochaine.

Corée du Nord et Corée du Sud ont accepté vendredi de reprendre le dialogue, une avancée inédite depuis deux ans, après que Washington et Séoul ont reporté des exercices militaires en signe d'apaisement.

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LYON/PARIS - Le bilan des intempéries liées au passage de la tempête Eleanor ces derniers jours en France s'est alourdi vendredi à cinq morts, après la découverte de deux nouvelles victimes.

Le corps d'un pompier volontaire disparu lors d'une opération de secours a été retrouvé à Détrier, en Savoie, et celui d'un ressortissant anglais a été découvert dans la station de Risoul, dans les Hautes-Alpes.

Ces deux victimes s'ajoutent aux trois autres décès liés aux intempéries recensés ces derniers jours, précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

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PARIS - Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la publication d'un article de Mediapart évoquant des défaillances des services de renseignement avant l'attentat de juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), a-t-on appris de source judiciaire.

L'enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été ouverte après qu'une plainte a été adressée au parquet par l'avocat d'une des parties civile, précise-t-on de même source.

Elle a été ouverte des chefs de faux, usage de faux, et altération de documents de nature à faciliter la découverte d'un crime ou d'un délit ou la recherche des preuves, par une personne concourant par ses fonctions à la manifestation de la vérité, selon cette même source.

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PARIS - Le Premier ministre Edouard Philippe assure que les baisses de cotisations décidées par le gouvernement vont permettre à 20 millions de Français d'avoir davantage de pouvoir d'achat à la fin janvier.

Dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), le chef du gouvernement revient sur les différents dossiers de ce début d'année, examinés lors d'un séminaire gouvernemental mercredi dernier.

"Grâce à la suppression des cotisations salariales une partie dès maintenant, le reste en octobre , le pouvoir d'achat des actifs va augmenter", déclare-t-il. "Plus de 20 millions de salariés et d'indépendants vont constater dès la fin de ce mois qu'avec notre politique le travail paie. Pour un salaire de 1.500 euros par mois, cela représentera un gain de 260 euros par an".

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PARIS - Une majorité de 53% de Français fait confiance au gouvernement d'Edouard Philippe, selon un sondage Ifop publié dans le Journal du dimanche.

D'après cette enquête réalisée par téléphone les 5 et 6 janvier auprès de 1.005 personnes, 12% des sondés font "tout à fait confiance" et 41% "plutôt confiance" à l'équipe au pouvoir.

Ils sont, à l'inverse, 46% à ne pas faire confiance au gouvernement.