DUBAI, 10 novembre (Reuters) - Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et l'émissaire de l'Union européenne Catherine Ashton ont repris lundi à Oman leurs discussions sur le programme nucléaire de la république islamique.

L'objectif de ces échanges est de rapprocher les positions, notamment sur la capacité iranienne d'enrichissement de l'uranium, avant la reprise des négociations entre l'Iran et les grandes puissances le 18 novembre en vue de parvenir à un accord définitif d'ici au 24 novembre.

Initialement, les discussions de Mascate devaient se dérouler sur la seule journée de dimanche mais les deux camps ont convenu de se revoir lundi.

Le ministre omani des Affaires étrangères Youssef bin Alaoui est apparu optimiste à l'issue du premier tour de table, saluant une volonté d'engagement des parties en présence. "Il n'y aura pas de retour en arrière. J'ai le sentiment que toutes les parties veulent positivement parvenir à un accord", a-t-il déclaré dimanche.

Samedi soir, Mohammad Javad Zarif a déclaré à la télévision iranienne qu'il souhaitait parvenir à "une solution fondée sur le respect mutuel et la coopération" et a répété que les sanctions internationales contre Téhéran avaient été "inefficaces".

Les pays occidentaux et Israël soupçonnent les Iraniens de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que dément Téhéran.

John Kerry a déclaré la semaine dernière que les négociations deviendraient beaucoup plus compliquées si un accord ne devait pas être conclu avant le 24 novembre, ajoutant que le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ne prévoyait pas - pour le moment - de prolonger les discussions au-delà de cette date.

Interrogé dimanche sur CBS, le président américain Barack Obama a déclaré qu'il existait toujours un "profond fossé" entre l'Iran et les Occidentaux sur ce dossier nucléaire. (Warren Strobel, Parisa Hafezi et Fatma Al-Araimi; Tangi Salaün, Guy Kerivel et Henri-Pierre André pour le service français)