(Bilan actualisé après la mort d'un Palestinien de 15 ans)

GAZA, 28 avril (Reuters) - Un adolescent palestinien touché par des tirs de l'armée israélienne vendredi le long de la limite entre la bande de Gaza et Israël a succombé à ses blessures, annonce samedi le ministère de la Santé palestinien.

Cela porte à quatre le nombre de Palestiniens tués par les militaires israéliens au cours de cette nouvelle journée de manifestation pour le droit au retour, auxquels s'ajoutent quelque 600 blessés, selon le décompte des services médicaux de Gaza.

Au total, les troupes israéliennes ont tué 42 Palestiniens et en ont blessé plus de 5.000, dont 2.000 par balles, depuis que les habitants de la bande de Gaza ont entamé, le 30 mars, leur mouvement de protestation.

Les Palestiniens de Gaza réclament un droit au retour pour les réfugiés palestiniens de 1948 et leurs descendants.

Cette "marche du retour" doit durer jusqu'au 15 mai, date du 70e anniversaire de la proclamation de l'Etat d'Israël.

L'armée israélienne a déclaré que 12 à 14.000 Gazaouis avaient participé à des "émeutes" et que certains avaient tenté de franchir la clôture avec l'Etat d'Israël.

Les troupes "ont agi conformément aux règles d'engagement" pour empêcher les manifestants de passer, a ajouté Tsahal.

Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, un tiers des 600 blessés du jour l'ont été par balle, dont un journaliste palestinien touché au pied.

Après la tombée de la nuit, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué que ses avions de chasse avaient frappé six cibles appartenant à la force navale du Hamas "en réponse à l'activité terroriste et aux tentatives d'infiltration en territoire israélien aujourd'hui".

Deux bateaux amarrés au large de Gaza ont été touchés et endommagés, mais le raid n'a fait aucune victime, a déclaré le Hamas.

Vendredi matin, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad al Hussein, a dénoncé l'usage excessif de la force par Israël dans la bande de Gaza, déplorant les pertes de vie et le nombre "stupéfiant" de victimes de tirs à balles réelles. (Nidal al Mughrabi; Jean Terzian et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)