GAZA, 24 janvier (Reuters) - L'administration mise sur pied par le Hamas dans la bande de Gaza a refusé jeudi un versement de 15 millions de dollars (13 millions d'euros) de la part du Qatar, pour dénoncer les conditions imposées par le gouvernement israélien.

Doha lui a alloué en novembre une aide de 150 millions de dollars étalée sur six mois pour lui permettre de payer ses fonctionnaires et d'acheter le carburant nécessaire à la production d'électricité, mais les versements doivent être approuvés par l'Etat hébreux, ce dont de nombreux dirigeants du mouvement islamiste se sont indignés.

Khalil Al Hayya, haut responsable du Hamas à Gaza, a annoncé jeudi qu'Israël avait rompu les accords négociés par le Qatar et l'Egypte. Le mouvement a, selon lui, informé l'ambassadeur du Qatar, Mohammed al Emadi, de son refus "en raison de la politique de l'occupant".

D'après l'économiste Mohammad Abou Djayyab, l'émirat avait auparavant averti le Hamas qu'Israël avait posé de nouvelles conditions. Le gouvernement israélien s'est refusé à tout commentaire. (Nidal al-Mughrabi avec Rami Ayyub à Jérusalem, Jean-Philippe Lefief pour le service français)