Lynn Hastings, née au Canada et fonctionnaire chevronnée de l'ONU, est depuis près de trois ans coordinatrice spéciale adjointe pour le processus de paix au Moyen-Orient et coordinatrice humanitaire de l'ONU pour le territoire palestinien occupé.

"Les autorités israéliennes nous ont informés qu'elles ne renouvelleraient pas le visa de Mme Hastings au-delà de la date prévue, à la fin du mois", a déclaré à la presse le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

Il a précisé que les employés de l'ONU ne dépassaient pas la durée de leur visa dans aucun pays, mais a souligné que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait toute confiance en Mme Hastings. M. Dujarric n'a pas précisé si M. Hastings serait remplacé.

Le ministère israélien des affaires étrangères n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Fin octobre, le ministère israélien des affaires étrangères a accusé M. Hastings, dans un message publié sur les réseaux sociaux, de ne pas être impartial et objectif, ce que les Nations unies ont rejeté.

"Vous avez vu des attaques très publiques sur Twitter contre elle, qui étaient tout à fait inacceptables", a déclaré M. Dujarric. "Les attaques personnelles directes contre le personnel de l'ONU partout dans le monde sont inacceptables et mettent en danger la vie des gens.

Mercredi, M. Guterres a averti le Conseil de sécurité de l'ONU que la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas, était au cœur d'une "catastrophe humanitaire épique".

Israël affirme que les militants du Hamas ont tué 1 200 personnes et en ont pris 240 en otage lors d'un assaut surprise le 7 octobre. Israël a concentré ses représailles contre le Hamas à Gaza, en le bombardant depuis les airs, en imposant un siège et en lançant un assaut terrestre.

Selon les autorités sanitaires palestiniennes, jugées fiables par les Nations unies, plus de 15 000 personnes ont été tuées, dont 40 % ont moins de 18 ans. On craint que de nombreuses autres personnes soient ensevelies sous les ruines.