JÉRUSALEM, 1er juin (Reuters) - Israël a fait part dimanche de son inquiétude face à l'émergence des partis d'extrême-droite en Europe et appelé les formations de la droite classique à ne pas s'allier à des organisations ayant un caractère "néo-nazi" ou "raciste".

Les élections organisées dans les vingt-huit pays de l'UE du 22 au 25 mai ont été marquées par une poussée des formations nationalistes et anti-immigration, notamment en France, en Grande-Bretagne et au Danemark.

Tout en admettant que cette tendance politique reflète d'abord des préoccupations d'ordre national, les autorités israéliennes expriment leur malaise en raison des fortes relations diplomatiques et commerciales que l'Etat hébreu entretient avec l'Europe.

"Le renforcement significatif de partis qui ont un caractère néo-nazi, raciste, est très inquiétant", a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman lors de la visite de Stephan Weil, chef de file du Parti social démocrate (SPD) de Basse-Saxe.

"Les pays européens doivent examiner de près les tendances qui ont conduit à cela et réfléchir à la manière d'y remédier", a dit Lieberman, selon un communiqué diffusé par ses services.

Lieberman a cité les partis Jobbik en Hongrie et Aube dorée en Grèce parmi les formations qu'Israël considérait comme "illégitimes".

Il a également appelé les partis de la droite traditionnelle de ne pas faire alliance avec ces formations.

(Dan Williams; Pierre Sérisier pour le service français) ;))