(Actualisé tout du long, production photo/TV à disposition)

* Les députés de la Knesset votent en faveur d'une dissolution

* Nouvelles élections législatives le 17 septembre prochain

* Netanyahu annonce qu'il se présentera de nouveau

JERUSALEM, 30 mai (Reuters) - Les députés israéliens ont décidé dans la nuit de mercredi à jeudi de dissoudre le Parlement après que le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu a échoué à former un gouvernement de coalition dans le délai qui lui était imparti.

Il s'agit d'un bouleversement sans précédent dans l'histoire politique du pays et d'une sévère déconvenue pour Benjamin Netanyahu, qui ambitionnait d'accomplir un cinquième mandat à la tête du gouvernement suite à la victoire de son parti, le Likoud, aux élections législatives du 9 avril dernier.

Un nouveau scrutin aura lieu le 17 septembre prochain.

Le vote de la Knesset, dont les députés se sont prononcés à 74 voix contre 45 en faveur d'une dissolution, a eu lieu quelques minutes après minuit et l'expiration du délai fixé à Netanyahu pour former un gouvernement.

Le Premier ministre sortant n'a pas été en mesure de trouver une majorité absolue à la Knesset, faute d'être parvenu à s'entendre avec les partis de droite, d'extrême droite et ultraorthodoxes.

Aux origines de cette crise, du moins officiellement, un conflit entre les alliés présumés de Netanyahu, l'ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman, laïc d'extrême droite, et les partis juifs ultraorthodoxes autour du service militaire obligatoire. Lieberman s'est prononcé contre une exemption automatique pour les jeunes théologiens.

"C'est juste incroyable. Avigdor Lieberman fait désormais partie de la gauche", a pesté Netanyahu devant les journalistes. "Il est évident qu'il voulait renverser ce gouvernement (...) pour rassembler quelques voltes en plus", a-t-il poursuivi.

Netanyahu a annoncé qu'il se présenterait au nouveau scrutin, assurant aux journalistes que son parti l'emporterait de nouveau.

Le revers subi par le Premier ministre sortant aurait pu être de plus grande ampleur encore si le président Reuven Rivlin avait demandé à une autre figure politique de tenter de former une coalition gouvernementale. (Dan Williams, Stephen Farrell et Jeffrey Heller; Nicolas Delame et Jean Terzian pour le service français)