HAMBOURG, Allemagne - Les diplomates des principales économies de la planète réunies hier à Hambourg ont passé une longue nuit de négociations pour parvenir aujourd'hui à un communiqué final conjoint sur le climat et le commerce, pommes de discorde avec les Etats-Unis.

La pression s'est accentuée sur le président américain Donald Trump, invité par ses partenaires du G20 à revenir sur sa décision de sortir de l'accord de Paris sur le climat et à assouplir sa position en matière de protectionnisme économique.

A l'issue de cette première journée d'échanges dans cette ville du nord de l'Allemagne, transformée en forteresse, les 19 chefs d'Etat et de gouvernement et le représentant de l'Union européenne ne sont parvenus qu'à se mettre d'accord sur la seule question de la lutte contre le financement du terrorisme.

Sans surprise, les discussions se sont révélées beaucoup plus ardues sur le climat et le commerce.

"Sur le commerce, pratiquement tout le monde croit en la nécessité d'un commerce libre mais aussi équitable. Cependant, je peux avancer qu'en ce qui concerne le commerce dans le communiqué, les sherpas ont encore beaucoup de travail devant eux cette nuit", a dit la chancelière allemande Angela Merkel.

Les tensions se sont multipliées depuis l'arrivée au pouvoir en janvier de Donald Trump qui s'en est pris à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), aux excédents commerciaux de l'Allemagne et à la surproduction d'acier par la Chine.

Les Premiers ministres britannique et canadien, Theresa May et Justin Trudeau, ont une nouvelle fois exprimé l'espoir de voir Donald Trump renoncer à sa décision de sortir de l'accord de Paris.

HAMBOURG, Allemagne - Lors d'un premier tête-à-tête de près deux heures et demie, Donald Trump et Vladimir Poutine ont abordé la question de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine mais sont convenus de passer outre des crispations pour se concentrer sur l'amélioration des relations.

A l'issue de la rencontre, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a évoqué devant des journalistes une "alchimie positive" entre les deux dirigeants.

Donald Trump a ouvert les discussions sur les "inquiétudes du peuple américain quant à l'ingérence russe dans l'élection de 2016" et un "échange vigoureux et long" s'est ensuivi, a déclaré Rex Tillerson.

Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part indiqué que Donald Trump avait accepté les explications de Vladimir Poutine.

Donald Trump et Vladimir Poutine ont rivalisé d'amabilités lors d'une courte pause devant la presse, avant de poursuivre leurs discussions.

"Le président Poutine et moi-même avons parlé de divers sujets et je crois que cela s'est très bien passé", a déclaré à la presse Donald Trump, assis aux côtés de son homologue russe.

"Je suis très heureux de pouvoir vous rencontrer en personne, monsieur le président", lui a répondu le président russe, par l'intermédiaire de son traducteur.

HAMBOURG, Allemagne - Les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie ont conclu une trêve dans le sud-ouest syrien a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson après la rencontre entre le président Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, au sommet du G20 à Hambourg.

Ils se sont également accordés sur la création dans la région d'une zone de "désescalade", a-t-il ajouté.

Le cessez-le-feu, le premier en six ans dans la région, entrera en vigueur dimanche à 09h00 GMT, ont dit des responsables américains et russes.

"C'est la preuve que les Etats-Unis et la Russie sont capables de travailler ensemble en Syrie", a déclaré Rex Tillerson. "Après cela nous avons eu une très longue discussion sur les autres zones en Syrie où nous pourrions continuer à travailler ensemble pour y instaurer des zones de désescalade", a-t-il ajouté.

HAMBOURG, Allemagne - La police a dispersé hier soir avec des gaz lacrymogènes des manifestants anticapitalistes réunis à Hambourg, à l'issue d'une soirée émaillée d'affrontements en marge du sommet du G20.

Des bataillons de police lourdement armés sont intervenus dans la soirée après une journée marquée par des incendies de véhicules, des vitrines de banques cassées et des jets de projectiles sur les quelque 15.000 policiers déployés dans la ville.

Après la fin des réunions entre dirigeants du G20 hier soir, les forces de l'ordre ont dispersé les derniers manifestants du quartier de Schanzenviertel, dans l'ouest de Hambourg, aux alentours de minuit.

Quelque 197 policiers ont été blessés en deux jours de manifestations, pour la plupart légèrement. Dix-neuf personnes ont été placées en détention et plusieurs dizaines d'autres interpellées.

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WASHINGTON - Les Etats-Unis projettent de tester dans les jours à venir leur dispositif antimissile THAAD, ont déclaré deux sources américaines à Reuters.

Prévus de longue date, ces tests interviendront alors que les tensions entre le Nord et le Sud, soutenu par les Etats-Unis, se sont ravivées après le tir d'un missile balistique intercontinental par Pyongyang.

Dirigé depuis l'Alaska, ce test simulera pour la première fois une attaque commise avec un missile balistique de portée intermédiaire, a dit l'une des sources qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat. Interrogée par Reuters, l'agence américaine des missiles a confirmé qu'un essai serait mené "début juillet".

NATIONS UNIES - Les Etats-Unis ont transmis à la Chine un projet de résolution visant à instaurer de nouvelles sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, a-t-on appris hier auprès de diplomates onusiens.

Washington et Pékin ont l'habitude d'élaborer en amont les projets de sanctions avant de les soumettre aux autres membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

NATIONS UNIES- Un traité d'interdiction des armes nucléaires a été adopté hier aux Nations unies après des mois de discussions mais le texte est boycotté par les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni, puissances nucléaires, qui le jugent inadapté.

Le traité, qui entrera en vigueur une fois ratifié par 50 pays, a été approuvé par 122 Etats membres, soit près des deux tiers des pays appartenant à l'Onu. Un pays a voté contre, un autre s'est abstenu. Mais des dizaines d'autres Etats membres ont boudé les négociations.

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LE CAIRE - Au moins 23 militaires égyptiens, dont un colonel, ont été tués et 26 autres blessés dans deux attentats suicides hier dans le nord du Sinaï que l'organisation Etat islamique a revendiqués.

De sources sécuritaires on indique que deux véhicules piégés ont explosé au passage de deux points de contrôle sur une route à la sortie de Rafah.

L'armée avait avancé dans un premier temps un bilan de 26 morts et blessés parmi les soldats et affirmé que 40 islamistes avaient été tués à la suite de ce double attentat, qui n'a pas encore été revendiqué.

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PARIS - Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour favoritisme et recel de favoritisme lors de l'organisation d'une coûteuse soirée de promotion de la "French Tech" organisée début 2016 à Las Vegas, avec la présence d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie.

L'enquête préliminaire avait été ouverte le 13 mars dernier après réception d'un signalement de l'inspection générale des finances (IGF) et confiée à l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).

L'établissement public chargé de promouvoir la France auprès des investisseurs étrangers, Business France, alors dirigée par Muriel Pénicaud, actuelle ministre du Travail, avait demandé à Havas d'organiser cette soirée à l'occasion du salon Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas.

Havas se défend cependant de toute irrégularité et assure qu'un accord cadre conclu en juin 2015 avec Business France lui permettait d'organiser ce type d'événement sans passer par un appel d'offres.

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PARIS - Le Parti socialiste se réunit aujourd'hui en Conseil national à Paris pour tenter de lancer de difficiles travaux de reconstruction après le raz-de-marée du parti présidentiel La République en marche aux élections du printemps.

Réunis à huis clos dans un hôtel parisien, les quelque 300 membres du "Parlement" du PS doivent se doter d'une direction collégiale appelée à remplacer le premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, démissionnaire depuis sa défaite aux législatives à Paris.

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PARIS - La rapporteure publique du Conseil d'Etat a jugé hier les tarifs réglementés du gaz naturel pour les particuliers et les petits artisans contraires au droit européen, ce qui pourrait sceller à plus ou moins long terme leur disparition.

Le Conseil d'Etat a été saisi en 2013 par l'Association des opérateurs alternatifs (Anode), qui conteste leur existence et un décret du 16 mai de la même année, qui les organisent.