(Actualisé avec May sur l'idée d'un second référendum § 10)

LONDRES, 2 septembre (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May réitère dans une tribune publiée par le Sunday Telegraph qu'elle ne fera aucun compromis avec Bruxelles dans les négociations pour les relations post-Brexit entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Ces déclarations interviennent alors que le Sunday Times a rapporté que les adversaires de la stratégie de May dans les rangs du Parti conservateur publieraient ce mois-ci leurs propres propositions pour le Brexit destinées à s'orienter vers une rupture plus nette avec l'UE.

Une telle démarche viserait à mettre la pression sur May alors que le calendrier initial fixé par Londres et Bruxelles prévoit la conclusion d'un accord de retrait avant le Conseil européen des 18 et 19 octobre prochains.

En promettant de trouver un accord favorable à l'activité économique qui maintiendrait le Royaume-Uni au sein de la zone européenne de libre-échange, May s'est attiré les foudres de ceux qui redoutent un Brexit "allégé" qui ne romprait pas suffisamment les liens avec Bruxelles et celles de ceux qui souhaite que Londres renonce à sortir de l'UE.

Le "livre blanc", qui explique le plan du gouvernement britannique pour le Brexit et a été présenté en juillet à Bruxelles, prévoit la négociation des liens commerciaux les plus étroits possibles avec l'UE, afin de préserver les entreprises britanniques, et d'honorer l'engagement d'éviter de rétablir une "frontière dure", avec des infrastructures douanières, à la frontière avec l'Irlande.

"Je ne serai pas poussée à accepter des compromis (sur les propositions du 'livre blanc') qui ne sont pas dans l'intérêt national", écrit la Première ministre dans le Sunday Telegraph.

"Les prochains mois seront essentiels pour façonner l'avenir de notre pays et je suis claire sur ma mission", ajoute-t-elle.

May a prévenu en juillet les membres de son parti qu'il n'y aurait pas de Brexit du tout si ces derniers ne soutenaient pas son plan pour maintenir des relations commerciales aussi étroites que possible avec l'UE.

Elle a réitéré que la Grande-Bretagne préférait une absence d'accord à un mauvais accord.

Dans la tribune qu'elle a fait paraître dans le Sunday Telegraph, la Première ministre britannique réaffirme son refus d'organiser un second référendum sur la question. "Poser encore et toujours la question serait une trahison flagrante de notre démocratie", écrit-elle.

Le Brexit étant programmé pour le 29 mars à 23h00 GMT, Londres et Bruxelles disposent encore d'un peu moins de sept mois pour s'entendre sur un accord de retrait.

(Kate Holton; Jean Terzian pour le service français)