EMMANUEL MACRON APPELLE LES FRANÇAIS À ACCEPTER "LA RÉALITÉ"

PARIS - Emmanuel Macron a appelé lundi soir, à l'occasion des ses voeux pour 2019, les Français à accepter "la réalité" après une fin d'année marquée par "des déchirements" et des manifestations sans précédent en faveur du pouvoir d'achat qui ont contraint le chef de l'Etat à faire des concessions.

"Cette année 2019 est décisive à mes yeux et je veux former pour nous trois voeux" : vérité, dignité et espoir, a-t-il déclaré, debout dans son bureau, dans une allocution télévisée de 16 minutes enregistrée à l'Elysée. "Nous souhaiter en 2019 de ne pas oublier qu'on ne bâtit rien sur des mensonges ou des ambiguïtés".

A cinq mois des élections européennes du 26 mai qui pourraient se transformer en référendum sur la politique menée par l'exécutif depuis 18 mois, le chef de l'Etat a assuré que le train de réformes se poursuivrait parallèlement aux mesures annoncées le 10 décembre en faveur du pouvoir d'achat et chiffrées à dix milliards d'euros.

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SÉCURITÉ RENFORCÉE EN FRANCE POUR LA SAINT-SYLVESTRE

PARIS - Une vigilance particulière entourait lundi soir les festivités du Nouvel an à Paris et en régions, après que les manifestants du mouvement des "Gilets jaunes" ont dit vouloir se mêler à la foule venue célébrer l'année nouvelle.

Au total, près de 148.000 agents des forces de l'ordre, de la sécurité civile et des militaires de l'opération Sentinelle devaient être mobilisés sur l'ensemble du territoire, selon un communiqué du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.

Le spectacle son et lumières prévu sur les Champs-Elysées a été maintenu, malgré les craintes de dégradations similaires à celles commises ces dernières semaines en marge du mouvement des "Gilets jaunes" contre les hausses de taxes.

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BENALLA A ÉCHANGÉ RÉCEMMENT AVEC MACRON, SELON MEDIAPART

PARIS - L'ex-chargé de mission à l'Elysée Alexandre Benalla a affirmé à Mediapart échanger régulièrement avec Emmanuel Macron, via la messagerie Telegram, sur des "thématiques diverses" incluant la récente crise des "Gilets jaunes", écrit lundi le site d'information en ligne.

Interrogé par Reuters sur ces propos, l'Elysée a répliqué ne pas vouloir "poursuivre un dialogue par presse interposée avec M. Benalla qui se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contre-vérités et d'approximations".

Ces nouveaux développements interviennent alors qu'Emmanuel Macron doit s'adresser au pays ce lundi soir à l'occasion de son message de voeux du Nouvel an.

Le ministère des Affaires étrangères a assuré de son côté que Benalla n'avait bénéficié "d'aucune indulgence particulière" concernant l'utilisation de ses deux passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée.

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ATTAQUE AU COUTEAU À LA GARE DE MANCHESTER, TROIS BLESSÉS

LONDRES - La police antiterroriste britannique a ouvert une enquête après une attaque à l'arme blanche dans une gare de Manchester qui a fait trois blessés, dont un officier de police, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi la police de Manchester, qui a dit n'écarter aucune hypothèse.

Un suspect a été arrêté après l'attaque qui s'est produite lundi aux alentours de 20h50 GMT à la gare Victoria, a précisé la police. La gare était toujours fermée plusieurs heures après l'incident.

La condition des trois blessés est jugée "sérieuse" mais leur vie n'est pas en danger, ont dit les autorités.

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NUCLÉAIRE CORÉEN: KIM POURRAIT ENVISAGER UNE "NOUVELLE VOIE"

SEOUL - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré mardi être toujours déterminé à oeuvrer à la dénucléarisation de la péninsule coréenne mais qu'il pourrait être contraint de choisir une "nouvelle voie" si les Etats-Unis continuaient de demander des actions unilatérales de la part de la Corée du Nord.

A l'occasion de ses voeux pour la nouvelle année, Kim Jong-un s'est dit aussi disposé à rencontrer le président américain Donald Trump à tout moment pour la tenue d'un second sommet bilatéral.

La Corée du Nord n'aura pas d'autre choix que d'"explorer une nouvelle voie pour protéger sa souveraineté" si les Etats-Unis "maintiennent les sanctions et la pression à notre égard en dépit des promesses faites sous le regard du monde entier", a dit le dirigeant nord-coréen lors de son allocution, sans donner de précisions.

Washington a dit en décembre avoir imposé des sanctions à trois responsables nord-coréens, dont l'un des principaux collaborateurs de Kim Jong-un, pour des violations présumées des droits de l'homme.

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BREXIT-MAY APPELLE LE PARLEMENT À SOUTENIR L'ACCORD

LONDRES - La Première ministre britannique Theresa May a appelé lundi soir les députés britanniques à soutenir l'accord de Brexit qu'elle a négocié avec l'Union européenne afin de permettre à la Grande-Bretagne de "prendre un nouveau virage".

A moins de 90 jours de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, programmée le 29 mars, Theresa May n'a toujours pas réussi à faire ratifier par son Parlement l'accord de retrait négocié avec Bruxelles et entériné fin novembre par les chefs d'Etat et de gouvernement européens.

Faute de majorité, elle a dû renoncer in extremis au vote qui était prévu le 11 décembre dernier à la Chambre des Communes, où les débats reprendront la semaine prochaine. Le vote doit avoir lieu dans la semaine du 14 janvier.

"Le Nouvel An est un moment propice pour regarder en avant et, en 2019, le Royaume-Uni débutera un nouveau chapitre. L'accord de Brexit que j'ai négocié répond au vote du peuple britannique et les députés auront à prendre dans les prochaines semaines une décision importante", a déclaré Theresa May à l'occasion de ses voeux pour 2019.

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PRÉSIDENTIELLE EN RDC-OPPOSITION ET POUVOIR CLAMENT VICTOIRE

KINSHASA - L'opposition de République démocratique du Congo (RDC) s'est dite convaincue lundi matin qu'un de ses deux candidats allait sortir vainqueur de l'élection présidentielle de dimanche, sur la base des premiers dépouillements, la coalition au pouvoir assurant de son côté que son candidat l'a emporté.

Ces déclarations des deux camps ajoutent à la confusion au terme d'un scrutin perturbé par les problèmes de sécurité, une épidémie de fièvre Ebola, des pannes et autres difficultés logistiques, faisant craindre de nouvelles violences comme celles qui avaient éclaté après les précédentes élections présidentielles, en 2006 et 2011.

Le vote vise à désigner le successeur de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans et dont le mandat a expiré il y a deux ans. Kabila a apporté son soutien à l'ancien ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, dont le directeur de cabinet a assuré lundi matin qu'il avait remporté le scrutin disputé en un seul tour.

Alors que des résultats partiels ne devraient pas être communiqués avant mardi par la commission électorale, les principaux candidats de l'opposition, Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, affirment pour leur part faire la course largement en tête après le dépouillement des premiers bulletins.

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JAMES MATTIS S'EN VA, SON ADJOINT A LA TÊTE DU PENTAGONE

WASHINGTON - Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a adressé lundi un message d'adieu aux forces armées, leur demandant de "garder confiance en notre pays" et de se tenir résolument aux côtés des pays alliés des Etats-Unis.

Mattis, qui a démissionné en raison de divergences avec Donald Trump, notamment sur la question du retrait des forces américaines de Syrie, devait transmettre les rênes du Pentagone ce lundi en toute fin de journée à son adjoint, Patrick Shanahan, lequel assurera l'intérim à la tête du Pentagone en attendant la nomination d'un nouveau secrétaire à la Défense.

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USA-ELIZABETH WARREN SE PLACE POUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2020

WASHINGTON - La sénatrice démocrate Elizabeth Warren a annoncé mardi avoir l'intention de briguer l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis. Elue du Massachusetts âgée de 69 ans, Elizabeth Warren se situe à l'aile gauche du Parti démocrate.

Dans une vidéo diffusée lundi, elle détaille ses ambitions pour les Etats-Unis qui doivent, selon elle, être une terre d'opportunités pour tous et pas seulement pour les plus aisés.

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FRANCE-NOUVELLE ANNÉE DE HAUSSE POUR LE MARCHÉ AUTOMOBILE

PARIS - Le marché automobile français a connu en 2018 une quatrième année de hausse d'affilée, malgré un mois de décembre marqué par une baisse de 14,47% en données brutes, a annoncé mardi le CCFA.

Il s'est immatriculé 165.390 voitures particulières neuves le mois dernier dans l'Hexagone, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles.

Malgré le flottement du quatrième trimestre le marché automobile français a affiché une progression de 2,97% sur l'ensemble de l'année.

En 2017, la croissance des immatriculations en France avait atteint 4,7%, tirée par l'embellie des perspectives économiques et l'engouement pour les nouveaux SUV, qui ne s'est pas démenti en 2018.