LONDRES, 7 janvier (Reuters) - Les immatriculations de voitures neuves en Grande-Bretagne ont subi en 2018 leur baisse la plus marquée depuis la crise financière de 2008, sous le coup d'une chute de la demande pour des voitures diesel, de normes d'émissions plus strictes et d'une confiance du consommateur en berne du fait du Brexit.

Selon des données préliminaires publiées lundi par la SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders), la fédération du secteur, le marché automobile britannique s'est contracté de près de 7% l'an dernier, à 2,37 millions de véhicules, soit le repli le plus prononcé depuis la baisse de 11,3% en 2008.

Selon la SMMT, qui estime qu'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne sans accord ferait peser une menace sur les plus de 850.000 emplois dans le secteur automobile du pays, les ventes de voitures neuves pourraient encore reculer cette année.

A titre de comparaison, le marché automobile allemand s'est contracté de 0,2% l'an dernier tandis que la France a vu ses ventes de voitures neuves augmenter de 2,97% sur l'ensemble de 2018.

Le recul des ventes s'explique en premier lieu par une baisse de près de 30% de la demande pour les voitures diesel, toujours sous le coup du scandale des émissions de voitures de ce type, qui a éclaté chez Volkswagen en 2015.

La part du diesel dans les ventes de véhicules neufs est revenue à 32% en 2018 contre 48% en 2016, évolution qui suit celle observée ailleurs en Europe. (Costas Pitas, Benoit Van Overstraeten pour le service français)