LONDRES, 29 décembre (Reuters) - Le gouvernement britannique va investir plus de 100 millions de livres sterling (110 millions d'euros) pour affréter des ferries supplémentaires qui permettront de fluidifier le trafic transmanche en cas de sortie sans accord de l'Union européenne.

A trois mois de la rupture, prévue le 29 mars, l'hypothèse d'un "no deal" semble plus crédible que jamais et de nombreuses entreprises se préparent à un choc économique.

De nouvelles liaisons transmanche seront nécessaires si le rétablissement des contrôles douaniers ralentit le trafic à Calais, côté français, ou à Douvres et à Folkestone, côté britannique.

Afin d'éviter l'engorgement des principaux terminaux, le gouvernement britannique a fait appel à trois compagnies pour augmenter le nombre de liaisons maritimes entre les ports du sud de l'Angleterre, notamment Poole, Portsmouth et Plymouth, et le continent.

Trois contrats ont ainsi été conclus avec la société française Brittany Ferries, la danoise DFDS et la britannique Seaborne Freight. Les deux premiers s'élèvent à 47 millions de livres chacun (52 millions d'euros) et le troisième, à 14 millions (15,5 millions d'euros).

Pour Vince Cable, chef de file du Parti libéral démocrate, c'est une "pure folie".

Les trois marchés ont été attribués sans appel d'offre, ce que le ministère des Transports a justifié en parlant d'une "situation d'extrême urgence".

Environ 16.000 camions transitent quotidiennement entre Douvres et Calais.

(Andrew MacAskill, Jean-Philippe Lefief pour le service français)