(Précisions, Maradona)

WASHINGTON, 25 février (Reuters) - Les autorités américaines ont donné mardi quarante-huit heures à trois diplomates vénézuéliens pour quitter le pays après une décision similaire de Caracas à l'encontre de trois agents consulaires des Etats-Unis, la semaine dernière.

Le gouvernement vénézuélien a accusé les diplomates américains d'avoir recruté des étudiants pour organiser des manifestations contre le président Nicolas Maduro, ce que dément Washington. Les violences ont fait 13 morts depuis le 12 février.

Le premier secrétaire consulaire Ignacio Luis Cajal Avalos, son homologue Victor Manuel Pisani Azpurua et le deuxième secrétaire Marcos José Garcia Figueredo ont été priés de quitter les Etats-Unis, a fait savoir le département d'Etat, invoquant la convention de Vienne sur les relations diplomatiques.

"Cette convention permet aux Etats-Unis de déclarer tout membre d'une mission diplomatique persona non grata à tout moment et sans avancer de raison", ajoute-t-il.

Les Etats-Unis et le Venezuela n'ont plus échangé d'ambassadeurs depuis 2008 mais mardi le gouvernement vénézuélien a proposé que Maximilien Sanchez, un de ses anciens représentants au Brésil, prenne le poste à Washington pour tenter d'entamer des discussions avec les Américains et contrer leur "propagande".

"La société américaine doit savoir la vérité sur le Venezuela", a déclaré Nicolas Maduro lors d'un discours lundi soir devant les gouverneurs des Etats vénézuéliens.

"Ils (les Américains) pensent que nous nous entretuons. Ils pensent que nous ne pouvons pas sortir dans la rue. Ils demandent une intervention militaire américaine au Venezuela. Quelle folie ! Si cela devait se produire, nous défendrions tous notre pays les armes à la main", a ajouté le président.

Nicolas Maduro a reçu mardi le soutien de l'ancienne star du football Diego Maradona. "Nous entendons tous les mensonges inventés par les impérialistes", a dit l'ancien champion argentin qui commentera la prochaine Coupe du monde de football au Brésil pour la chaîne Telesur, basée à Caracas.

"Je suis prêt à être un soldat du Venezuela, de quelque façon que ce soit, si cela est nécessaire", a ajouté Maradona, connu pour ses sympathies pour les révolutions castriste et bolivarienne.

Des manifestations sporadiques se sont poursuivies mardi à Caracas, où des étudiants ont érigé des barricades dans plusieurs quartiers de la capitale. Des pillages ont par ailleurs été signalés dans les villes de San Cristobal, Maracaïbo et Maracay. (Lesley Wroughton, Andrew Cawthorne et Eyanir Chinea; Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)