(Actualisé avec nouvelles déclarations, contexte)

par Leigh Thomas

PARIS, 20 janvier (Reuters) - L'Argentine a présenté lundi les conditions dans lesquelles elle propose de rembourser le Club de Paris, a déclaré un haut responsable de ce groupe de pays créanciers.

Buenos Aires souhaite renégocier les conditions de remboursement d'environ 9,5 milliards de dollars (7,0 milliards d'euros) de dettes qu'elle doit encore au Club de Paris mais dont elle a cessé le service depuis son défaut en 2002.

A eux deux, l'Allemagne et le Japon détiennent environ 60% des créances concernées.

Le ministre de l'Economie argentin, Axel Kicillof, a présenté les modalités d'une offre de remboursement formelle lors de discussions à Paris avec le président du Club, Ramon Fernandez, a déclaré sa secrétaire générale, Clotilde L'Angevin.

"Il ne s'agit pas encore d'une proposition formelle, il s'agit de principes généraux qui pourraient servir de base à une proposition", a-t-elle dit à Reuters, ajoutant que le sujet serait débattu par les membres du Club lors de leur réunion mensuelle mercredi.

"Il n'y a pas encore de processus formel de négociation, la discussion entre l'Argentine et le Club de Paris fait partie d'un processus en cours", a-t-elle ajouté.

S'exprimant à Buenos Aires, le chef du Cabinet des ministres, Jorge Capitanich, a déclaré que la négociation devrait respecter les intérêts souverains de l'Argentine et sa capacité de remboursement.

Il a également laissé entendre que cette capacité de remboursement s'améliorerait après d'importantes échéances cette année et l'an prochain: le service de la dette devrait selon lui représenter 5,5 milliards de dollars sur l'exercice budgétaire en cours et un peu plus l'an prochain, avant de diminuer entre 2016 et 2019.

Le Club de Paris veut être intégralement remboursé pour éviter de créer un précédent qui pourrait être utilisé comme argument par d'autres pays débiteurs.

L'Argentine, elle, souhaite faire avancer ce dossier car elle a besoin d'accéder à de nouvelles sources de financement à l'international. (Leigh Thomas, avec Alejandro Lifschitz; Marc Angrand pour le service français)