Le dollar canadien s'est renforcé pour atteindre son plus haut niveau en neuf mois par rapport à sa contrepartie américaine mercredi, alors que les prix du pétrole ont augmenté et que les données sur les ventes au détail plus élevées que prévu ont renforcé les paris pour une nouvelle hausse des taux d'intérêt de la Banque du Canada.

Les ventes au détail canadiennes ont augmenté de 1,1 % en avril, dépassant la prévision médiane d'une augmentation de 0,2 %, et devraient afficher un autre gain en mai, selon les données de Statistique Canada.

"Ces données renforcent les arguments en faveur d'une hausse des taux de la Banque du Canada en juillet", a déclaré Tony Valente, cambiste senior chez AscendantFX. "Le pouvoir d'achat des consommateurs canadiens reste fort face au resserrement des conditions économiques.

La Banque du Canada a convenu que la nécessité de nouvelles hausses de taux serait déterminée par de nouvelles données économiques après avoir porté les taux à un niveau record de 22 ans de 4,75 % au début du mois, selon les procès-verbaux des réunions de politique de la banque centrale.

Les marchés monétaires considèrent qu'il y a 72 % de chances que la Banque du Canada resserre davantage ses taux lors de la prochaine décision de politique monétaire le 12 juillet, contre 64 % avant les données.

Le dollar canadien s'échangeait 0,6 % de plus à 1,3160 pour un billet vert, soit 75,99 cents américains, après avoir atteint son niveau intrajournalier le plus élevé depuis septembre à 1,3158.

Ajoutant au soutien du huard, le prix du pétrole, l'une des principales exportations du Canada, s'est installé 1,9% plus haut à 72,53 $ le baril et le dollar américain a chuté contre un panier de devises principales après que les commentaires du président de la Réserve fédérale Jerome Powell n'aient pas été à la hauteur des attentes plus hawkish du marché.

Les rendements des obligations d'État canadiennes ont augmenté sur l'ensemble de la courbe. Le rendement à deux ans a augmenté de 5,9 points de base à 4,641%, tandis que l'écart entre ce rendement et le rendement américain à deux ans s'est réduit de 5 points de base à 6,6 points de base en faveur de l'obligation américaine. (Reportage de Fergal Smith ; édition de Jonathan Oatis)