New York (awp/afp) - Le dollar se raffermit, vendredi, après avoir initialement reflué, les indicateurs du jour n'ayant pas clarifié la situation de l'économie américaine, entre ralentissement et résilience.

Vers 21H10 GMT, le billet vert grignotait 0,06% face à la monnaie unique, à 1,0938 dollar pour un euro. Il était moins bien positionné face à la devise britannique, en baisse de 0,27% à 1,2716 dollar pour une livre sterling.

"On a eu une séance vraiment volatile", a constaté Adam Button, de ForexLive, le "greenback" grimpant jusqu'à 1,0877, avant de frôler le seuil de 1,10 dollar pour un euro (1,0998) quelques minutes plus tard.

Les cambistes ont d'abord réagi à la publication d'un chiffre de créations d'emplois sensiblement supérieur aux attentes.

L'économie américaine a créé 216.000 postes en décembre, alors que les économistes n'en attendaient que 175.000. En outre, le taux de chômage est resté stable, à 3,7%, alors que les prévisions tablaient sur 3,8%.

"Ces chiffres confortent les membres de la Fed (la banque centrale américaine NDLR) dans l'idée que la politique monétaire doit rester ferme pour un certain temps", a commenté, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.

Mais dans un second temps, "le marché a examiné les détails (du rapport) et y a vu des traces de faiblesse", a expliqué Adam Button. Dès lors, "il a viré de bord, avant de revenir près de l'équilibre".

Les opérateurs ont notamment relevé la baisse du nombre d'heures travaillées en moyenne et celle de la participation au marché du travail.

Le retournement du dollar a été accentué par un autre marqueur macroéconomique, l'indice ISM d'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis, ressorti à 50,6% en décembre, contre 52,5% anticipés.

En fin de journée, le "buck", un autre surnom du dollar, a donné un dernier coup de rein pour finir dans le vert, grâce à un sursaut des taux obligataires, eux-mêmes très volatils vendredi.

"Il y a pas mal de prises de bénéfices" et "beaucoup de repositionnements", typiques d'un début d'année, ce qui justifie les soubresauts du marché des changes depuis le début de la semaine, selon Adam Button.

Dans ce contexte, la livre sterling tirait son épingle du jeu, aidée par le durcissement des taux obligataires britanniques. Le rendement des emprunts d'Etat du Royaume-Uni à 10 ans est ainsi passé, en dix jours, de 3,43% à 3,85%.

Pour Adam Button, la bonne tenue de la livre tient aussi au fait que la Banque d'Angleterre semble "plus militante" que les autres grandes banques centrales dans son combat contre l'inflation, prête à maintenir ses taux élevés durant une longue période pour juguler l'inflation.

        Cours de vendredi Cours de jeudi

        21H10 GMT               22H00 GMT

EUR/USD 1,0938                  1,0945

EUR/JPY 158,35                  158,29

EUR/CHF 0,9304                  0,9305

EUR/GBP 0,8600                  0,8629

USD/JPY 144,77                  144,63

USD/CHF 0,8507                  0,8502

GBP/USD 1,2716                  1,2682

afp/rp