New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert modestement dans le vert jeudi, stabilisant les pertes de la veille, en attendant un discours du président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell, alors que les taux obligataires continuent leur ascension.

L'indice Dow Jones était stable, le Nasdaq, à dominante technologique avançait de 0,23% et le S&P 500 de 0,10% vers 14H00 GMT.

Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans ont encore atteint un nouveau sommet depuis 2007, s'approchant des 5% (4,98%) en début de séance.

La veille, déjà plombée par cette hausse des taux obligataires, Wall Street avait terminé en nette baisse.

L'indice Dow Jones avait perdu 0,98% à 33.665,08 points, le Nasdaq avait cédé 1,62% à 13.314,30 points, le S&P 500 avait lâché 1,34% à 4.314,60 points.

Les investisseurs vont guetter l'intervention devant l'Economic Club de New York à 16H00 GMT du patron de la Fed Jerome Powell sur les perspectives économiques.

Son discours sera suivi d'une séance de questions.

"Même s'il y a peu de doute sur ce que va faire la Fed à la prochaine réunion monétaire le 1er novembre" - c'est-à-dire probablement laisser les taux inchangés -, "on peut s'attendre à ce que M. Powell reste intentionnellement vague sur la future trajectoire des taux d'intérêt", estimait Will Compernolle, stratégiste macro-économique pour FHN Financial.

Outre l'intervention de Jerome Powell, une multitude de préoccupations assaillaient les investisseurs, a noté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Parmi elles, le conflit entre Israël et Hamas, le suspense prolongé du vote républicain pour désigner un "speaker" de la Chambre des représentants, troisième personnage de l'Etat, les résultats d'entreprises ou encore l'envolée des taux sur les bons du Trésor, a énuméré l'analyste.

Du côté de la macro-économie, un nouvel indicateur dynamique jeudi, a ajouté aux craintes des investisseurs que la Fed continue de resserrer les taux pour juguler une inflation nourrie par un marché de l'emploi toujours tendu. Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont reculé, à la surprise des analystes, passant sous la barre des 200.000.

Pourtant mercredi, le Beige Book, un rapport économique de la Fed a décrit un marché du travail qui s'assouplit.

Les taux obligataires à dix ans s'inscrivaient 14H10 GMT à 4,94% contre 4,91% la veille. Ceux à deux ans dépassaient 5,20%.

A la cote, Tesla démarrait sur un mauvais pied (-7,72%) après avoir déjà perdu 4,78% la veille.

Le constructeur de véhicules électriques a dévoilé des résultats au troisième trimestre inférieurs aux prévisions que ce soit pour le bénéfice ou le chiffre d'affaires qui s'est affiché à 23,35 milliards de dollars (+9%).

Le groupe dirigé par Elon Musk a été plombé par une hausse de ses coût de production. Le bénéfice net est ressorti à 1,85 milliard de dollars, soit une chute de 44% sur un an.

Dans un contexte de taux d'intérêts élevés, "nous devons rendre nos voitures plus abordables" pour que les gens puissent les acheter, a indiqué Elon Musk lors d'une audioconférence pour justifier les nombreuses baisses de prix de ses véhicules.

Netflix s'envole

Netflix bondissait de plus de 16%, dépassant les 400 dollars le titre après avoir fait une nouvelle démonstration de force mercredi en annonçant des résultats trimestriels bien meilleurs que prévus.

Le géant du streaming a gagné près de 9 millions de nouveaux abonnés (+10,8%), explosant les prévisions. Le groupe impute ce succès à l'offre de ses contenus mais aussi au succès de sa nouvelle tarification pour les comptes partagés entre plusieurs utilisateurs.

La chaîne de semi-gros Costco était en légère baisse (-0,23%) alors que sa direction va changer, le directeur général Ron Vachris prenant la place au début de l'année prochaine de Craig Jelinek en place depuis 2012.

American Airlines qui avait clos en forte baisse mercredi, en anticipation de mauvais résultats, rebondissait de 3% vers 13H50 GMT malgré une perte au troisième trimestre.

La compagnie aérienne a accusé une perte nette de 545 millions de dollars, plombée par une charge exceptionnelle de près d'un milliard de dollars liée au nouvel accord salarial conclu avec ses pilotes.

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