Un aperçu de la journée à venir sur les marchés asiatiques.

Les marchés asiatiques démarrent lundi la nouvelle semaine, le nouveau trimestre et la seconde moitié de l'année. Les investisseurs se concentrent sur un calendrier économique riche en données, en particulier sur le dernier aperçu de l'activité des usines chinoises.

Le rapport Caixin sur l'indice des directeurs d'achat du secteur manufacturier pour le mois de juin permettra de déterminer si la reprise de la deuxième économie mondiale prend de l'ampleur, si elle est en difficulté ou si elle s'est inversée.

Les partisans de la Chine espèrent que c'est la première hypothèse qui sera retenue. Certains indicateurs du premier semestre de l'année allaient dans ce sens, mais le tableau général était plutôt sombre : la croissance est inégale, les risques de déflation persistent, les actions et le taux de change sont soumis à de fortes pressions et de nouvelles mesures de relance sont nécessaires.

Selon un sondage Reuters réalisé auprès d'économistes, l'indice PMI manufacturier "non officiel" devrait retomber à 51,2 contre 51,7 en mai. Cela indiquerait une poursuite de l'expansion de l'activité - tout indice supérieur à 50,0 indique une croissance - mais à un rythme plus lent.

L'indice PMI manufacturier "officiel" du Bureau national des statistiques de Chine s'est établi dimanche à 49,5, inchangé par rapport à mai et marquant le deuxième mois consécutif de baisse de l'activité manufacturière.

Le tableau général est peut-être encore plus sombre : l'indice PMI des services est tombé à 50,2, son niveau le plus bas depuis cinq mois, et l'indice PMI de la construction est tombé à 52,3, son niveau le plus bas depuis juillet de l'année dernière. Ces deux indices indiquent une croissance, mais celle-ci est clairement en train de ralentir.

Les PMI manufacturiers de plusieurs autres pays d'Asie seront publiés lundi, notamment ceux du Japon, de l'Inde, de la Corée du Sud et de l'Australie.

Si le premier tour des élections françaises a des répercussions sur les marchés financiers, elles pourraient se faire sentir d'abord en Asie lundi. Le parti eurosceptique d'extrême droite, le Rassemblement national, a remporté le premier tour, selon les sondages de sortie des urnes, mais le résultat final dépendra des jours de marchandage avant le second tour de la semaine prochaine.

La toile de fond macroéconomique et de marché du début de la semaine est raisonnablement solide. Les actions mondiales ont atteint un niveau record la semaine dernière et ont terminé le trimestre en hausse de 2,4 %, soit la sixième hausse trimestrielle sur les sept dernières. Les actions asiatiques ont bondi de 5,5 % au deuxième trimestre.

Les chiffres de l'inflation aux États-Unis vendredi ont été conformes aux attentes plutôt bénignes, ce qui a suffi à maintenir le scénario d'un "atterrissage en douceur" et à préserver la perspective de deux baisses de taux d'un quart de point de la part de la Fed cette année.

La première pourrait-elle avoir lieu avant l'élection présidentielle de novembre ?

Mais certains signes indiquent que la dynamique haussière s'essouffle, en particulier dans le secteur des grandes technologies, et des poches d'incertitude et de volatilité apparaissent sur l'ensemble des marchés. En ce qui concerne les devises, le yen japonais en est la preuve la plus évidente : la semaine dernière, il a atteint son niveau le plus bas depuis 38 ans par rapport au dollar.

Voici les principaux développements qui pourraient orienter les marchés lundi :

- PMI manufacturiers en Asie, y compris en Chine (juin)

- Inflation en Indonésie (juin)

- Ventes au détail en Australie (mai)