La couronne norvégienne est remontée de son plus bas niveau depuis six semaines contre le dollar et l'euro jeudi après que la Norges Bank ait augmenté ses taux d'intérêt, comme prévu, et qu'elle ait déclaré qu'il était probable qu'elle augmente à nouveau ses taux en septembre.
L'indice du dollar américain était en baisse de 0,05% à 103,41, après avoir atteint un plus haut de deux mois à 103,59.
Le billet vert a été soutenu par une récente série de données économiques américaines solides, qui ont renforcé l'idée que les taux d'intérêt resteront élevés pendant un certain temps.
Les données de mercredi ont montré que la construction de maisons individuelles aux États-Unis a fait un bond en juillet et que les permis de construire ont augmenté, tandis qu'un rapport séparé a révélé que la production des usines américaines a rebondi de manière inattendue le mois dernier.
"Les États-Unis restent très résistants sous le poids des taux d'intérêt élevés", a déclaré Carol Kong, stratège en matière de devises à la Commonwealth Bank of Australia (CBA).
En attendant, l'inflation - qui reste obstinément supérieure à l'objectif de 2 % - encouragera la Fed à "maintenir la politique monétaire à un niveau restrictif", a-t-elle ajouté.
Les minutes de la réunion de juillet de la Fed ont montré que les responsables étaient divisés sur la nécessité d'augmenter les taux le mois dernier, citant les risques pour l'économie si les taux étaient poussés trop loin.
Face au dollar, la couronne norvégienne était en hausse de 0,4 % à 10,5750, après être tombée à 10,66 plus tôt dans la session. Elle a augmenté de 0,3% contre l'euro à 11,5000, après avoir touché son plus bas niveau depuis le 10 juillet.
Ailleurs, le yen a augmenté de 0,1% à 146,14 après s'être affaibli à 146,565 pour un dollar, son plus bas niveau depuis novembre, après avoir subi de nouvelles pressions en raison des différentiels de taux d'intérêt entre les États-Unis et l'environnement de taux ultra-bas du Japon.
La monnaie japonaise est sous étroite surveillance depuis qu'elle a touché le niveau clé de 145 par dollar pour la première fois en neuf mois vendredi dernier, traversant une zone qui a déclenché une intervention des autorités japonaises en septembre et octobre de l'année dernière.
DOLLAR AUSTRALIEN
Le dollar australien est tombé à son plus bas niveau depuis neuf mois, entraînant avec lui sa contrepartie néo-zélandaise, après que des données aient montré que l'emploi en Australie a chuté de manière inattendue en juillet, tandis que le taux de chômage a augmenté.
Le dollar australien était 0,36% plus bas à 0,6401 $, après avoir chuté de plus de 0,9% à un creux de 0,6365 $ après la publication des données sur l'emploi.
La baisse des chiffres a alimenté les spéculations sur le fait que la Reserve Bank of Australia (RBA) pourrait avoir fini d'augmenter les taux d'intérêt.
"Des fissures apparaissent enfin dans les données sur l'emploi, ce qui devrait dissiper tout doute quant à savoir si la RBA a fini de relever ses taux", a déclaré Matt Simpson, analyste principal du marché chez City Index.
"Selon moi, la hausse des taux d'intérêt est terminée à 4,1 %. La faiblesse persistante des données chinoises et l'assouplissement de la Banque populaire de Chine renforcent l'hypothèse d'un taux maximum.
Le kiwi a également atteint son niveau le plus bas depuis novembre et a perdu 0,2 % à 0,5928 $.
Les deux monnaies des antipodes, souvent utilisées comme substituts liquides du yuan, ont également été malmenées au cours des dernières séances en raison de l'assombrissement des perspectives de l'économie chinoise.
Le yuan offshore a atteint son plus bas niveau en neuf mois à 7,3490 pour un dollar, tandis que sa contrepartie onshore s'est également affaiblie pour atteindre son plus bas niveau en neuf mois à 7,3113 pour un dollar.
L'euro est resté stable à 1,0875 dollar, après avoir atteint son plus bas niveau en six semaines à 1,0862 dollar. La livre sterling est restée stable face à l'euro, à 85,40 pence, après avoir atteint son plus haut niveau en un mois mercredi grâce aux données sur l'inflation britannique.
Malgré une forte baisse du taux d'inflation global en Grande-Bretagne, les mesures clés de la croissance des prix surveillées par la Banque d'Angleterre (BoE) n'ont pas diminué en juillet, ce qui a renforcé les paris de la BoE de maintenir les taux plus élevés plus longtemps.
