Dans ses perspectives trimestrielles, la Banque de France a déclaré que la deuxième économie de la zone euro croîtrait de 0,1 % au cours du trimestre actuel par rapport aux trois mois précédents et de 0,2 % au cours des troisième et quatrième trimestres.

Cela signifie que pour l'ensemble de l'année 2023, l'économie devrait croître de 0,7 %, a déclaré la banque centrale, révisant légèrement à la hausse une prévision précédente de 0,6 %, alors que la crise énergétique européenne s'estompe et que les dépenses de protection sociale augmentent.

Cette estimation est plus pessimiste que la prévision de croissance de 1 % sur laquelle le gouvernement a construit son budget 2023, dont le ministre des finances Bruno Le Maire a déclaré mercredi qu'elle pourrait être revue lors de la présentation du projet de loi de finances 2024 à la fin du mois de septembre.

"Il y a six mois, la grande crainte était une récession et une inflation élevée qui s'enracinait. Nous sommes plus confiants aujourd'hui, nous allons sortir progressivement de l'inflation tout en évitant une récession", a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, dans un entretien au journal Les Echos.

À partir de l'année prochaine, les dépenses des ménages s'amélioreront à mesure que l'inflation diminuera progressivement, ce qui ouvrira la voie à une croissance de 1,0 % en 2024 et de 1,5 % en 2025.

La banque centrale a réduit de 0,2 point de pourcentage ses prévisions pour 2024 et 2025, car la faible croissance des principaux partenaires commerciaux de la France pèse sur les perspectives.

La Banque de France a revu à la hausse sa prévision d'inflation harmonisée de l'UE pour 2023 à 5,6 % contre 5,4 % précédemment, les augmentations des prix des denrées alimentaires ayant duré plus longtemps que prévu. Elle a laissé inchangées ses prévisions d'inflation pour 2024 à 2,4 % et pour 2025 à 1,9 %.