PARIS, 26 septembre (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont orientées à la baisse mardi en matinée, pour la quatrième séance d'affilée, la pression sur les taux ne retombant pas alors que plusieurs responsables des grandes banques centrales continuent d'insister sur la nécessité de poursuivre le resserrement monétaire en cours.

À Paris, le CAC 40 perd 1,02% à 7.051,03 points vers 07h55 GMT. À Londres, le FTSE 100 abandonne 0,12% et à Francfort, le Dax reflue de 0,69%.

L'indice EuroStoxx 50 fléchit de 0,97%, le FTSEurofirst 300 de 0,5% et le Stoxx 600 de 0,63%.

Les contrats à terme à Wall Street préfigurent une baisse de 0,53% pour le Dow Jones , de 0,58% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,60% pour le Nasdaq au lendemain d'un léger rebond soutenu par l'énergie.

De Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), en passant par Isabelle Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, plusieurs responsables de l'institution de Francfort ont expliqué lundi que la zone euro n'en avait pas fini avec l'inflation, dont les chiffres seront publiés vendredi.

Aux Etats-Unis, Austan Goolsbee et Neel Kashkari, deux membres de la Fed, ont abondé dans le même sens, le premier disant même s'attendre à une nouvelle hausse des taux intérêt.

Une intervention de Jerome Powell, le président de la Fed, est prévue dans la semaine, tandis que Philip Lane, chef économiste de la BCE, doit s'exprimer dans la journée.

En attendant, le rendement du Bund allemand à dix ans

continue de progresser, à 2,821%, à un pic depuis 2011, et celui des bons du Trésor américain de même échéance

est monté à un sommet de 16 ans, à 4,566%.

"Nous nous attendons à ce que le rendement du dix ans (aux Etats-Unis) s'établisse à un nouveau sommet dans les semaines à venir", écrivent les stratèges de Westpac dans une note dans laquelle ils évoquent un possible pic autour de 4,75%.

Les traders, eux, parient désormais sur une nouvelle hausse des taux de la Fed d'un quart de point d'ici janvier, tandis qu'une éventuelle baisse a été repoussée à l'été 2024, montre le baromètre Fedwatch.

En Bourse en Europe, les secteurs sensibles à l'évolution du coût du crédit comme l'immobilier recule de 1,25%, tandis que le compartiment des nouvelles technologies cède 1,36%. Le luxe , exposé à la Chine, dont l'économie ralentit, abandonne 1,62% avec un repli de 2,04% pour LVMH et de 2,58% pour Richemont .

Le groupe de semi-conducteurs ASM International recule de 2,27% malgré le relèvement de son objectif de chiffre d'affaires pour 2025. Ce relèvement est toutefois jugé "décevant" par les analystes de Jefferies. (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)