BRUXELLES - L'Union européenne va autoriser de fait ses Etats membres à livrer des armes aux rebelles syriens en l'absence d'accord hier soir entre les Vingt-Sept sur une prolongation de l'embargo.

La France et la Grande-Bretagne, qui militent depuis des mois en faveur d'une aide militaire aux rebelles cherchant à renverser Bachar al Assad, se sont toutefois engagées à ne pas fournir d'armes aux insurgés "pour l'instant", peut-on lire dans une déclaration publiée à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. Cet engagement expire le 1er août, ont précisé des responsables européens.

Paris et Londres sont donc parvenues à leur fin mais aux dépens de l'unité européenne en rejetant tout compromis avec les pays jugeant qu'un afflux d'armes en Syrie aggravera les violences et contribuera à la déstabilisation de la région.

Pour éviter que le refus franco-britannique de toute prolongation de l'embargo sur les armes n'entraîne une levée de l'intégralité des sanctions européennes à leur expiration samedi, les 27 ministres des Affaires étrangères sont tout de même parvenus à s'entendre sur le renouvellement de toutes ces sanctions, à l'exception de celles portant sur les armes.

PARIS - La France va analyser des échantillons rapportés de Syrie par des journalistes du Monde au sujet de l'utilisation supposée d'armes chimiques par les forces de Bachar al Assad, a déclaré cette nuit un haut responsable français.

Les résultats de ces tests seront publiés dans un délai de quelques jours.

D'après ce responsable français qui s'exprimait à l'issue d'une réunion à Paris entre le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, son homologue russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, les trois hommes sont convenus que l'utilisation d'armes chimiques changerait la donne, alors que Moscou s'est constamment opposé aux tentatives américano-européennes de mise à l'écart de Bachar al Assad.

Ce responsable français a aussi jugé "très difficile" l'organisation de la conférence de paix proposée par les Etats-Unis et la Russie.

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BAGDAD - Plus de 70 personnes ont été tuées hier dans une série d'attentats à la bombe non revendiqués dans des quartiers à prédominance chiite de Bagdad, ont rapporté la police et des médecins irakiens.

Au total, onze explosions ont ébranlé plusieurs marchés et zones commerçantes de la capitale.

L'Irak connaît une recrudescence d'attaques et d'attentats menés par les insurgés sunnites et la branche irakienne d'Al Qaïda contre les chiites depuis le début de l'année.

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CONAKRY - Au moins 12 personnes ont été tuées en cinq jours en Guinée lors de manifestations contre les préparatifs des élections législatives, a indiqué le gouvernement hier.

L'opposition, qui redoute des fraudes, appelle depuis mars ses partisans à protester contre la décision du pouvoir d'organiser le scrutin le 30 juin. Plus de 50 personnes ont été tuées et 350 blessées depuis le début de la contestation.

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BRUXELLES - Une majorité d'Etats membres de l'Union européenne s'opposent au projet de la Commission européenne d'imposer de lourds droits de douanes aux importations de panneaux solaires chinois, montre une enquête de Reuters, ce qui pourrait fragiliser la position de l'exécutif communautaire.

Le projet de la Commission, qui reproche à la Chine des pratiques qu'elle assimile à du dumping, prévoit un relèvement des droits de douanes à 47% en moyenne dès le 6 juin.

Après une rencontre informelle hier à Bruxelles entre le commissaire au Commerce, Karel De Gucht, et le vice-ministre chinois du Commerce Zhong Shan, la Commission a reproché à Pékin de faire pression sur certains pays de l'Union pour qu'ils s'opposent au relèvement des droits de douanes.

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PARIS - François Hollande a dénoncé hier les slogans des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel, qui ont appelé à la résistance contre un Etat qu'ils qualifient de fasciste.

Le président français venait célébrer le 70e anniversaire du Conseil national de la Résistance, au lycée Buffon, à Paris, où il a été accueilli par une centaine de manifestants.

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PARIS - Jean-François Copé et François Fillon se sont mis d'accord hier pour demander aux militants de l'UMP de se prononcer sur l'opportunité d'un nouveau vote pour la présidence du mouvement, a-t-on appris de source proche du premier parti de droite français.

Les deux adversaires du scrutin controversé de novembre 2012, remporté par Jean-François Copé, sont parvenus à cette conclusion au terme d'un entretien à l'Assemblée nationale.

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PARIS - Gaël Monfils a créé hier la première grosse surprise à Roland-Garros en écartant au premier tour le numéro six mondial, le Tchèque Tomas Berdych.

Invité sur le tournoi, faute d'un classement suffisamment élevé après une année gâchée par les blessures, le Français s'est imposé 7-6 6-4 6-7 6-7 7-5 sur un Court central qu'il a fait vibrer durant quatre heures.

Jo-Wilfried Tsonga, bien qu'en panne de service, n'a eu aucune difficulté à se défaire en trois sets du Slovène Aljaz Bedene, 80e mondial tandis que Richard Gasquet a dominé avec brio l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky 6-1 6-4 6-3.

Grand favori du tournoi, Rafael Nadal a connu entrée en matière compliquée face à l'Allemand Daniel Brands. L'Espagnol a été mené une manche à rien et 3-0 dans le tie-break de la deuxième avant de s'imposer 4-6 7-6 6-4 6-3.