FRANCFORT, 16 mars (Reuters) - Bernd Osterloh, le puissant président du conseil d'entreprise de Volkswagen, a annoncé jeudi une trêve avec Herbert Diess, le patron de la marque VW, dans leur conflit autour du plan d'économies en préparation chez le constructeur automobile allemand.

"Il y avait un différend fondamental entre le conseil d'entreprise et le patron de la marque. C'est de la vieille histoire", a-t-il déclaré au journal financier Handelsblatt.

"Toutes les parties aspirent maintenant à entrer dans des eaux plus calmes."

Volkswagen, confronté au coût du scandale du "dieselgate", veut imposer 3,7 milliards d'euros d'économies à ses usines mais se heurtait depuis plusieurs mois à l'opposition des représentants du personnel, qui contrôlent neuf des 20 sièges de son conseil de surveillance.

Bernt Osterloh dit désormais accepter de travailler avec Herbert Diess pour mettre ces mesures en oeuvre.

"Herbert Diess est un bon technicien qui a maîtrisé les achats, le développement et la production. J'ai toujours dit que nous avions beaucoup de choses en commun et que nous avons les mêmes analyses sur de nombreux sujets. On et arrivé maintenant à un consensus pour faire cela tous ensemble, la direction, IG Metall et le conseil d'entreprise", affirme-t-il.

Bernt Osterloh note que VW a déjà 2.000 salariés de moins qu'au début de 2015, conformément au plan de réduction des effectifs, et il se dit ouvert à des réductions de coûts supplémentaires, pour un montant de 10 millions d'euros, en plus de celles déjà convenues en novembre 2016.

Il se dit par ailleurs favorable à ce que le conseil de surveillance continue de soutenir Rupert Stadler, le président du directoire d'Audi, en dépit de l'enquête en cours sur les moteurs diesel de la filiale haut de gamme de VW. (Edward Taylor, Véronique Tison pour le service français)